L'histoire :
Quand Roy n'était qu'un gosse, le choix était vite vu au jeu des gendarmes et aux voleurs : il serait celui derrière qui on court. Mais plus tard, il fut témoin d'un braquage qui tourna mal. Et c'est alors qu'il comprit que pour contourner la Loi, il n'y a rien de mieux que d'être chargé de la faire appliquer ! Alors c'est l'école de Police, le diplôme d'inspecteur. Il se lie d'amitié avec Mac, qui a la même conscience et haute moralité que lui : le dollar, c'est leur religion. Frais nommés à Los Angeles, les deux cops flambeurs ont l'excellente idée d'emprunter un max à Josh, un type qui n'a pas une seule activité légale. Ils pensent l'enfler dans les plus grandes largeurs mais manque de pot, le caïd est un put*** de psychopathe. Le genre de mec qui prend son pied à transformer personnellement de la viande froide en délicieux pâté pour ses chiens. Les deux ripoux sont short, puisqu'ils n'ont jamais pensé restituer la monnaie. Il leur faut vite trouver du blé. Ils commencent par vouloir braquer un ex-maffieux en maison de retraite, parce que le bruit court que l'ancien garde avec lui un million de diams. Malheureusement pour eux, il a aussi gardé un fusil à pompe et les deux flics cagoulés ressortent à poil et bien heureux de ne pas s'être faits trouer. Bref, rien n'est simple et tout se complique quand une starlette Hollywood, censée être protégée par Roy, est retrouvée morte dans sa villa...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a de cela quelques années, les fans de Marvel et en particulier du Tisseur, s'étaient régalés avec Superior Foes of Spider-Man, une série au ton totalement décalé, qui mettait en scène une bande de tocards mémorables. Le duo Nick Spencer/Steve Lieber remet ça avec The Fix et on retrouve Roy et Mac, nos deux ripoux, dans ce second volet (épisodes 5 à 8). Et rebelote, le portrait de ces deux blaireaux continue à délivrer une petite perle de parodie de polar. Parce que si ces deux officiers de la honte sont aussi ridicules que pathétiques, il ne sont malheureusement pas les seuls et on fait connaissance avec le Maire de L.A. : le type est tellement dégueulasse qu'on s'en souviendra longtemps. Bien entendu, Roy et Mac vont de catastrophe en catastrophe, pour ne pas dire qu'ils se mettent tout seuls dans la m****. Et jusqu'au cou ! Ce qui fait qu'on voyage avec eux, de la high society et sa jet-set en passant par le downtown et ses clodos shootés au crack. Les dialogues concoctés par Nick Spencer sont à la hauteur des saloperies que tous les personnages s'infligent les uns aux autres et ils ont l’agréable particularité de faire référence au cinéma et à Hollywood. Parmi les personnages secondaires, c'est à Bretzel que revient la palme du comique surréaliste. Ce clébard au service de la douane est le passeport pour de bonnes crises de rire. Bref, si vous cherchez un polar déjanté, The Fix est fait pour vous, cette suite appuyant encore là où ça fait rire.