L'histoire :
Roy et Mac sont deux flics de Los Angeles un peu pourris. Enfin, c'est le moins qu'on puisse dire si on prend en compte qu'ils doivent un gros paquet de blé à Josh, un caïd complètement siphonné. Pour faire rentrer du cash et rembourser une partie de leur dette, Roy a senti le bon plan en acceptant de devenir le body guard d'une starlette hollywoodienne. Et comme Roy est un expert des bons coups, il a payé des toxicos pour qu'ils commettent un braquage chez l'actrice et dérobent ses biens de valeur, qu'il sera toujours à même de refourguer au prix cher. Manque de pot, l'affaire vire au fiasco parce que la demoiselle a été retrouvée froide comme un pain de congélation. De son côté, Mac n'a rien trouvé de mieux que de se flinguer volontairement la main pour être affecté aux douanes de l’aéroport. Le plan est simple : il ferme les yeux quand les cartels passent leur matos. Mais on l'a entouré de Bretzel, un chien renifleur de première et ça ne loupe pas : la mule du cartel est aussitôt détectée et en représailles, une fusillade éclate, blessant grièvement le toutou. Or Mac s'est attaché à la bête et il entend bien la venger...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le début de la série, publiée en France à partir de 2018, The Fix se démarque du registre dans lequel il évolue, le polar, par son ton résolument décalé. On suit ainsi avec délice ce duo de flics ripoux qui forment un tandem unique de bras cassés ! Ce troisième volume n'échappe pas à la règle : le régal continue. Si le comique de situation prime, tant les deux zozos sont pathétiques, il est aussi renforcé par des dialogues hilarants. Comme si cela ne suffisait pas, ce volume 3 nous réserve aussi une grosse surprise dans la trajectoire d'un des flics et vous comprendrez bien qu'on ne vous en dira rien. Des embrouilles qui virent à la catastrophe, des tueurs psychotiques plus barrés les uns que les autres, un maire complètement dévergondé et camé jusqu'à l'os, quelques personnages féminins aux mœurs que la morale réprouve, on retrouve donc ces éléments en constatant que la formule fonctionne encore. Steve Lieber continue à faire un bon job et anime le faciès de ses personnages de toute la palette des émotions grotesques qu'ils ressentent, quand Ryan Hill continue à amener des couleurs chaudes qui évoquent le soleil doré d'Hollywood. Alors au cas où vous ne seriez pas encore fixé.e, il est encore temps d'aller prendre une dose de cette série !