L'histoire :
C’est un jour de fête ou presque. L’inspecteur Ari Nassar part à la retraite. Alors, il faut encore passer chez la psy avant d’y aller. Le protocole, ça tue le métier ! Il affirme qu’il va bien et qu’il part l’esprit libre. Pour faciliter la vie à mademoiselle Halam, il lui demande simplement d’envoyer les papiers pour que tout cela soit fini. Autre protocole qu’il va falloir rapidement expédier : l’adieu aux collègues. Ils ont préparé un joli gâteau et des cadeaux qui puent l’hypocrisie. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Le dernier… Il range ensuite ses affaires et fait ses cartons. Mais quelque chose cloche dans le bureau du lieutenant Souza. Son flair de flic ne le trompe jamais et ce n’est pas parce qu’il en a terminé avec cette vie qu’il va le perdre. Il rentre dans le bureau et son ancien coéquipier Mc Cormac semble mal à l’aise. Il tient un dossier à la main. Son flair ne l’a pas trompé : ça sent mauvais. Ça pue même fortement. Il insiste pour en savoir plus sur cette nouvelle affaire. Le lieutenant finit par répondre, mal à l’aise. Quand il apprend les circonstances de ce meurtre, Ari comprend qu’il ne va pas pouvoir arrêter tout de suite son travail…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que voici un récit étrange qui titille la curiosité ! A commencer par son format : Urban édite ce nouveau titre en fascicules. Le premier tome raconte, en moins de 70 pages, la présence glaçante d’un serial killer. Un tueur qui signe son crime avec l’empreinte d’une main ensanglantée sur le mur. Pas franchement original, me direz-vous mais à ceci près que l’histoire est morcelée en plusieurs parties. Et de main, il est en question également pour les auteurs puisque ce récit est à quatre mains. Ram V introduit le concept en narrant habilement la fausse retraite du flic Nassar pendant que Dan Watters opte pour un changement de point de vue radical en suivant le quotidien… du tueur ! C’est noir et étouffant, à mi chemin entre le thriller et l’horreur façon Stephen King. Mais cette sorte de mise en bouche vaut surtout pour l’instant pour les dessins. L’ambiance poisseuse qui se dégage des planches de Laurence Campbell va vous donner des cauchemars. C’est tellement oppressant et dérangeant qu’on croit voir l’art d’Andrea Sorrentino. La deuxième saynète passe à un visuel plus élégant (alors même que l’on suit le tueur) avec un graphisme proche de Sean Murphy. On n’hésite pas à donner un coup de pouce à cette série qui démarre bien !