L'histoire :
L'équipe des impayés débarque toujours lorsque les justiciers masqués ont explosé leur compte en banque et ne parviennent plus à rembourser les crédits contractés auprès de Mr Pierce. De son côté, le héros Night Knight découvre sur le toit d'un immeuble les corps criblés de bout de verre des policiers de la ville et il sait très bien que l'assassin n'est autre que Réflectoïde le maître des miroirs. Accompagné de sa fidèle licorne, il découvre le vilain en pleine prise d'otage et s'apprête alors à le mettre hors d'état de nuire lorsque la sonnerie de son téléphone vient interrompre son action salvatrice. Pas de bol, les impayés ont débarqué chez lui, et comme tout héros qui se respecte, il sait prioriser les urgences. Il laisse donc le ravisseur et sa victime en tête à tête et file au pas de course... Les impayés sont déjà en train d'explorer la cave secrète de Night Knight tandis que « le chauffeur » pilote l'opération depuis le Van mystérieux à l'extérieur du domaine. Ils sont notamment à la recherche d'un certain Battery mais ils découvrent horrifiés que quelqu'un les a devancés en le trucidant et en laissant un petit message cynique : « à ton tour de payer ! »
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Donny Cates multiplie les projets comme des petits pains pour notre plus grand plaisir d'affamés de comics. Comme souvent avec le bouillonnant scénariste, qui est ici associé à Eliot Rahal, il nous propose un projet très original même si l'on y sent l'influence assumée de certains comics comme Suicide Squad, Batman ou bien encore The Authority. Le pitch de départ est simple mais tellement efficace que l'on se demande pourquoi personne n'y avait pensé avant. Le groupe des impayés est composé d'un agrégat de profils dysfonctionnels qui va jouer le rôle d'huissiers super balèzes pour le compte d'un mystérieux personnage qui les utilise pour son profit. Les intrigues sont plutôt bien ficelées même si certaines révélations sont assez prévisibles. Les dialogues sont, comme bien souvent, parfaitement maîtrisés par Donny Cates et il se dégage une furieuse ambiance rebelle et provocatrice de ce comics. Les dessins de Geoff Shaw de Stephen Green parviennent avec beaucoup de talent à transcrire les délires scénaristiques avec un style graphique puissant et affûté. Le rendu est à la fois sombre et détaillé, réaliste et un brin cartoonesque et sent fortement la sueur d'un esprit punk. On adore donc évidemment ce pur déchaînement de violence débridée et ce délire incontrôlable qui nous scotche à notre siège. Lâchez les fauves et que le spectacle commence !
