L'histoire :
C’est après la réponse à cette énigme que Edward Nashton courra toute sa vie. Mais comment un simple expert comptable de Gotham a pu basculer ? Cela fait déjà quelques temps que la police de la cité de Gotham a mis sous les verrous le baron du crime Salvatore Maroni. Mais quelqu’un d’autre a pris sa place et domine les nombreux trafics ayant lieu dans les rues sordides de la ville du crime. Après une enfance traumatique passée dans un orphelinat, Edward Nashton a développé une haine irrépressible contre les puissants et le système corrompu qu’ils ont mis en place. Étant devenu expert comptable, il navigue entre les chiffres à longueur de journée. Jusqu’au jour où il découvre que le fond de relance créé par feu Thomas Wayne sert au blanchiment d’argent des différentes mafias de Gotham. Motivé et inspiré par les agissements d’un justicier nocturne terrorisant les criminels au nom de la vengeance, Edward décide lui aussi d’intervenir et de mettre au jour cette gigantesque machination. Mais après avoir passé sa vie à tenir en équilibre sur le fil de sa santé mentale, Edward décide de devenir quelque chose d’autre. Au fur et à mesure de sa longue et lente descente aux enfers, et en proie à de violentes hallucinations, le masque du Riddler se dessine peu à peu. Gotham va voir émerger de ses entrailles un nouvel ennemi, un avatar de la haine, façonné par des années d’injustice. Ce nouveau justicier masqué, ce Batman, sera t-il de taille pour affronter cette tentaculaire machination ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dessinateur Stevan Subic s’associe à l'interprète du Riddler sur grand écran, Paul Dano, pour nous livrer un véritable morceau d’histoire de Gotham City mais surtout de l’une des plus grandes menaces qu’elle a vu naître : Edward Nashton alias le Riddler ! The riddler : year one c’est un grand projet crossmedia, s’inscrivant directement dans la diégèse de l’immense (que dis-je), chef d'œuvre, The Batman de Matt Reeves. Servant de prequel direct au long métrage de Reeves, Year One nous décrit avec grande force comment un citoyen abîmé par le système décide d’affronter les hautes sphères corrompues. Exact inverse du Batman errant dans les ruelles froides et sombres depuis maintenant deux ans, le Riddler ne cherche pas à réparer le système (comme Bruce Wayne dans son armure) mais à le faire chuter et à créer un chaos global basé sur l’égalité des chances et non sur la corruption. Un ennemi intelligent et réfléchi qui donnera bien du fil à retordre à la vengeance ailée. Graphiquement, Stevan Subic offre une composition virtuose jouant avec les contrastes et les couleurs, appuyant crescendo sur le côté schizophrène du personnage. Le découpage et l’organisation des planches créent une ambiance morose, sans échappatoire possible. Une atmosphère glauque et organisée autour de la lente chute du personnage Edward. Le tout ponctué par de réelles visions cauchemardesques des états d’esprit de notre futur tueur. Sans jouer sur une recherche du réalisme (comme pourrait le faire un Andrea Sorrentino), Subic brosse des portraits absolument convaincants et ressemblants à leurs avatars de pellicule. En résumé, Riddler : Year One est, d’une part, un comic-book saisissant et superbement scénarisé et illustré, tenu d’une main parfaite par de réels connaisseurs de l’univers du Chevalier de Gotham, et d’autre part, un magnifique ajout à l’univers du Batman de Matt Reeves qui est, encore aujourd’hui, et ce, en plus de son jeune âge, l’une des toutes meilleurs adaptation du Chevalier Noir.
