L'histoire :
La veuve Hume et ses hommes sont guidés par les sbires de Griselda, la Sorcière Grise, vers un canyon où ils sont accueillis par des shamans. Ces shamans ont une dette envers la Sorcière et celle-ci leur a demandé de la lui rembourser en allant tuer Becky Cantrell dans le monde des esprits. En effet, après avoir utilisé les pleins pouvoirs du 6e revolver, Becky est piégée entre le monde réel et celui des esprits, qui l'attire de plus en plus. Elle et ses compagnons sont, eux, amenés auprès d'une tribu indienne et ce afin de sauver la jeune femme. Drake y retrouve Henri Fournier, qu'il a rencontré auparavant dans les bayous de Louisiane et qui affirme avoir été guidé jusqu'à eux par l'esprit d'un chef indien, un certain Screaming Crow. Les indiens démarrent une cérémonie visant à sauver Becky qui se réveille dans le monde des esprits. Elle y rencontre un animal-guide qui tente de lui expliquer la nature même du revolver qu'elle possède. Hélas, le guide est tué d'une flèche décochée par les Skinwalkers, les sorciers indiens envoyés par Griselda pour la supprimer. Becky doit alors prendre la fuite et elle se retrouve à errer entre les mondes rendus possibles par les Six...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà donc maintenant six tomes que nous suivons les aventures de Becky Cantrell et de Drake Sinclair, tous deux ainsi que leurs compagnons d'infortune, à la recherche d'un moyen de débarrasser le monde des Six Revolvers, des armes maudites capables de reformuler le monde suivant les désirs de leur propriétaire. Après cinq albums alternant entre le mollasson et le trépidant, force est d'admettre que ce sixième opus, malgré des débuts un peu lents, appartient bel et bien à la seconde catégorie. Ceci sans doute grâce à un dernier tiers positivement apocalyptique où la poudre et les pouvoirs démoniaques parlent et les coups du sorts et autres décès s'enchaînent, personne n'en sortant indemne. Les illustrations de Bryan Hurtt et de Tyler Crook font toujours des merveilles et, il faut bien l'admettre, le coup de balai donné au sein des différents protagonistes permet au scénariste Cullen Bunn de resserrer son intrigue. On en vient cependant à se demander si la conclusion de la saga (il reste un tome) sera à la hauteur tant il reste de choses à démêler. On notera que le récit principal est complété par une histoire efficace contant les origines de la Sorcière Grise (et, donc, du général Hume). Mêlant par petites touches le western et l'horreur, The Sixth Gun relève donc la tête et on croise les doigts pour que les auteurs soient en mesure de nous offrir un final à la hauteur de nos espérances.