L'histoire :
Diana est à peine revenue dans le monde des humains que les catastrophes s’accumulent. La Ligue des Justiciers est mobilisée pour comprendre la disparition de villes entières qui se sont effondrées entrainant ainsi la mort de milliers d’humains. Pendant que Wonder Woman et ses équipiers tentent de comprendre les causes de ce drame, les Amazones sont en proie au doute sur Themyscira. Hippolyte, changée en statue d’argile meurt avant d’avoir pu être sauvée et c’est désormais Diana qui préside aux destinées de l’Île du Paradis. Cependant, Diana est peu présente, partagée entre ses nouvelles fonctions. Une partie des Amazones refuse également la présence d’hommes sur le sol d’une île dont ils ont toujours été bannis. La révolte gronde alors que Wonder Woman ne sait plus très bien comment répondre aux attentes de tous ceux qui la sollicitent. Son caractère change, elle devient moins clémente voire impitoyable. L’incarnation de la déesse de la Guerre serait-elle en train de subir l’influence de sa charge ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le run de Meredith et David Finch succède à celui de Brian Azzarello qui a bouleversé le destin de l’Amazone en faisant d'elle la fille de Zeus et la déesse de la Guerre. Difficile de prendre la suite d’un scenario qui a complètement revisité les fondamentaux du personnage. Wonder Woman a du mal à concilier ses multiples tâches et ses identités et a du mal à répondre à tous. Les Finch doivent donc explorer les nouvelles possibilités offertes par le scénariste précédent. Malgré quelques maladresses et lourdeurs lorsqu’on voit Wonder Woman se plaindre à ses amis de ne plus trop savoir où elle se trouve ni qui elle est, ce premier tome explore des pistes prometteuses. Le fait d’être une déesse guerrière semble opérer une transformation dans le caractère de Diana et si cette thématique est suivie dans les prochains opus, cela augure des développements intéressants. Les tensions entre les Amazones et leur nouvelle souveraine sont plutôt une réussite bien que l’affaire est traitée un peu rapidement. Sur le plan graphique, David Finch offre un univers agréable malgré une Wonder Woman à l’aspect parfois un peu trop poupée bimbo. Par contre, ses Amazones sont superbes, notamment leur costume grec et leurs armes. Les membres de la Ligue ont assez fières allures à part Superman qui fait un peu gringalet. Si ce premier album est parfois trop foisonnant passant du coq à l’âne – ce qui est révélateur des multiples activités de Wonder Woman – il n’en reste pas moins une lecture sympathique pour les fans de l’Amazone. Reste à savoir si les multiples possibilités entrevues trouveront une concrétisation par la suite.