L'histoire :
Le Souverain la tient désormais et elle ne pourra plus rien faire. Il y a bien plus puissant que le Lasso de Vérité. Il y a aussi le Lasso des mensonges. Wonder Woman ne pourra rien contre lui et elle est soumise à tout ce que pourra bien imaginer le Souverain. Et cela commence par une vie de famille modèle avec Steven. Elle lui fait à manger mais il est pressé et il est de mauvaise humeur. Il lui reproche de ne pas avoir fait ses œufs à temps et en plus, ils sont brûlés. Il faut dire qu’elle est un peu perturbée en ce moment et elle s’excuse platement. Cela continue dans un centre commercial où elle se retrouve avec Superman. Ils échangent pendant longtemps sur leurs sentiments profonds. Elle en est même gênée tellement elle ne reconnaît pas l’Homme d’Acier. Cette impression désagréable d’être dans un rêve et de ne pouvoir contrôler quoique ce soit. Et cette voix qui résonne à chaque endroit : c’est celle de sa mère. Elle veut que sa fille se libère de ses chaînes. Mais comment rompre les liens du Lasso de Mensonge ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wonder Woman est dans de sales draps et Tom King va s’amuser à la faire plonger en enfer. Rarement la princesse amazone n’aura autant été mise à mal. Les différents chapitres sont de véritables moments de tortures physiques et psychologiques, tant et si bien que certaines planches transfigurent Diana en Jésus Christ ! Bousculer autant un personnage permet de chercher également ce qu’elle a dans le ventre et de ce point de vue là, là guerrière amazone a une sacrée résistance. King sublime donc Wonder Woman en la mettant durement à l’épreuve. Les longs passages de torture mentale sont aussi pleins d’originalité où l’on présente une version inversée du mythe de l’amazone et du super-héros. C’est aussi une façon de questionner en profondeur la psyché du personnage, exercice que maîtrise parfaitement le scénariste. Déstabilisant et lumineux à la fois, cet opus très particulier a le mérite de décrire des situations totalement inédites. Ce cauchemar ambivalent doublé de moments de grâce sont superbement dessinés par Daniel Sempere. On continue également les parenthèses comiques de la fille de Wonder Woman avec des passages plus ou moins heureux et beaucoup de verbiage pour un résultat pas si fun que cela. Finalement elle est peut être là la vraie torture…