L'histoire :
Dans leurs premières œuvres de justicier, en pleine action, Tyler et son ours Herobear affrontent un robot géant, le X-5, qui sème la panique sur la ville. Mais la montre à gousset héritée du défunt grand père atteste que ce dernier n’est méchant qu’à 85% ! Car cette fameuse montre (cassée) sert à déterminer le pourcentage de méchanceté des vilains. Hérobear opte donc pour utiliser la persuasion pour lutter contre l’ennemi et ainsi rétablir l’ordre. En effet, pas de rayons réfrigérants sortant des yeux, ni de rafales télépathiques hypnotique, ou de griffes laser à rayons neutroniques ; en réalité le grand ours ne possède qu’un seul et unique pouvoir : celui de voler. Un pouvoir pas franchement utile face à un robot bourré de technologie, presque invincible. Le X-5 abandonne pourtant le combat pour retrouver celui qui le dirige à distance. Cet énigmatique personnage, un savant fou, est de toute évidence en possession d’informations stratégiques. Mais qui tire les ficelles dans l’ombre et choisit de tyranniser la ville ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mike Kunkel anime à nouveau nos deux héros et c’est toujours un pur moment de plaisir. Il en profite pour dessiner un portrait de l’enfance juste et sensible, avec tout un tas d’histoires qu’on peut s’inventer à cet âge. Graphiquement, Kunkel poursuit son aventure à l’aide d’un trait proche du crayonné, déjà adopté dans le premier volume. Ce style d’esquisses apparentes apporte énormément de mouvements, notamment durant les scènes d’action. L’ambiance conserve un coté unique (en noir et blanc avec comme seule pointe de couleur la cape de l’ours). L’étrange robot est l’occasion pour l’auteur de déballer l’héritage de ses lectures de comics. En effet, Herobear and the kid est chargé de références à la notion de super-héros : anonyme, Tyler opère masqué ; un étrange personnage tire les ficelles dans l’ombre depuis sa cachette… Dans ce second volet, Kunkel apporte quelques réponses soulevées dans le premier opus, tout en titillant notre curiosité avec l’arrivée de personnages plus énigmatiques. L’héritage était une belle réussite ; l’étrange robot poursuit dans la même veine et confirme la grande qualité de cette série, qui valut à l’auteur 2 Eisner Awards (équivalent américain de nos prix angoumois outre atlantique), dans la catégorie de la meilleure publication pour la jeunesse, en 2002 et 2003.