L'histoire :
Wascylewski est l'ingénieur du vaisseau Atol Sphacteria et il a du boulot en ce moment, puisque l'Atol est en rade au beau milieu de l'espace. Il entame donc les réparations et tout se passe bien jusque là mais le vaisseau croise un autre vaisseau autour de Pylos. Le capitaine Hassan a beau appeler l'aéronef inconnu, personne ne répond. C'est un vaisseau qui utilise des pièces non homologuées et qui pourrait contenir une dizaine de personnes. L'équipage est partagé : certains pensent qu'il s'agit de ferrailleurs qui connaissent une difficulté mais d'autres, comme Rook, sont persuadés qu'il s'agit de pirates qui leur tendent un piège. Le capitaine décide de prendre une équipe et de se rendre dans le vaisseau à bord d'une navette. Hassan, Torrenson, Park, le doc et Wascylewski sont de la partie. Arrivés sur place, ils découvrent une épave en ruine. Certaines parois sont fondues et beaucoup de matériel semble hors d'usage ou ancien. En explorant l'intérieur, ils finissent par trouver trois membres d'équipage allongés dans des cuves. Le capitaine veut les libérer pour avoir des informations sur ce qu'il s'est passé mais le docteur n'y est pas favorable car on ne sait pas s'il y a des risques médicaux. Hassan ne l'écoute pas et trafique les compteurs pour libérer les cuves. Cependant, la manipulation est plus complexe que prévu et elle se passe mal. De l'azote sort des cuves et les membres du vaisseau sont brûlés à vif. Quand les cuves s'ouvrent, c'est la panique générale...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les tomes sur la série Alien se multiplient chez Veston, plus rapidement que l'infection de ces monstres de l'espace. Cette nouvelle collection se décline en one shot où les artistes de l'épisode ont carte blanche pour faire frémir les lecteurs. Voici donc un opus terrifiant, qui reprend les bases du mythe Alien, en offrant une relecture du premier film de Ridley Scott qui a démarré toute la saga. On y retrouve les mêmes temps forts avec la découverte d'un nouveau vaisseau, le rapatriement des membres d'équipage infectés et l'abominable révélation des plus effroyables monstres de l'univers SF. C'est ensuite une course contre la montre et une survie incessante avec une formidable montée de suspense. On ne sera donc pas vraiment surpris de tout ce qui se passe mais dans l'espace, la vérité est ailleurs... Et elle est surtout dans la performance graphique monstrueuse de James Stokoe. L'artiste canadien égale les grands réalisateurs qui ont filmé la saga en proposant un visuel impressionnant de maîtrise. Les détails des vaisseaux et des uniformes sont incroyables de force et les couleurs organiques créent une ambiance sombre et macabre. Certaines scènes deviendront aussi cultes que celles des films, avec notamment l'immonde révélation Alien où les effrayants extraterrestres sortent des corps des pauvres passagers. Une telle performance méritait toutefois un autre écrin car la couverture souple rend l'album encore plus fragile que les portes d'un vaisseau face à l'acide d'un Alien. Le tout est d'une puissance folle et vous aimerez jouer à vous faire peur. Mais n'oubliez pas : dans l'espace, personne ne vous entend crier !