L'histoire :
Suite à la catastrophe de LV-426 qui a été tenue secrète par les autorités, Ripley, Newt et Hicks sont revenus sur Terre et mènent des existences plutôt chaotiques. En effet, Newt est enfermée dans un hôpital psychiatrique et soumise à un traitement médicamenteux tandis que Hicks poursuit sa carrière de soldat sous les affres de l’alcool et de l’autodestruction. Quelques années plus tard, c’est vers lui que le gouvernement et la firme Bionational se tournent lorsqu’il s’agit d’envoyer des troupes armées sur une planète identifiée comme étant celle des xénomorphes. Contre toute attente, Hicks accepte le marché et parvient à retrouver Newt pour la libérer de son triste sort. Ensemble, les deux acolytes vont devoir faire face encore une fois à une mission périlleuse et aux dangereux xénomorphes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
1988. Après le succès planétaire du second volet de la saga Alien, Aliens Le Retour, le scénariste Mark Verheiden et le dessinateur Mark A. Nelson prennent les commandes de la franchise en comic books afin d’écrire une suite au film de James Cameron et de préparer le terrain pour un éventuel long métrage Alien 3. Pour ce faire, l’histoire va se focaliser autour de Newt et Hicks après la catastrophe de LV-426. Et même si le parti pris de mettre Ripley sur la touche s’avère assez audacieux, force est de constater que Verheiden maîtrise son sujet et que son scénario reste digne d’intérêt. Ainsi, l’homme réussit à imposer sa propre vision de l’univers d’Alien tout en respectant ce qui a déjà été développé dans les longs métrages précédents. De plus, la mise en avant de Newt et Hicks permet de s’attacher à d’autres personnages que celui de Ripley et d’ouvrir un peu plus le spectre de la saga Alien. Toutefois, le scénariste est resté très fidèle aux ambiances froides de la franchise, afin de toujours garder les côté angoissants et paranoïaques lors de l’entrée en jeu des xénomorphes. À ce titre, l’artiste Mark A. Nelson a opté pour un travail graphique très sobre en noir et blanc, mais trait très détaillé qui ne manque pas de dynamisme. Son apport au niveau des encrages amène une réelle plus-value à l’ensemble, dans la mesure où la bichromie et le jeu ombre / lumière collent parfaitement au scénario de Verheiden, si bien qu’on retrouve au travers de ces 160 pages l’atmosphère claustrophobique du premier film de 1979. En définitive, Aliens, la Série Originale reste un comic book remarquablement bien ficelé qui ravira tous les fans de la saga (et même les autres). Après les récentes sorties d’Alien 3, Aliens : Perdition, Aliens : Dead Orbit ou Aliens : Cendres, saluons l’initiative de l’éditeur Vestron de publier des histoires inédites issues de la franchise Alien afin de faire (re)découvrir au lectorat l’univers des terribles xénomorphes !