L'histoire :
Planète LV-871. Colonie Trono. Le jeune Maxon, 12 ans, et sa mère sont réveillés brutalement en pleine nuit par des explosions. La base est en état d’alerte : elle est attaquée par des créatures inconnues auxquelles rien ni personne ne résiste. Il faut fuir au plus vite vers une nouvelle base. Pour ce faire, Maxon et sa mère doivent rejoindre des navettes de secours situées dans une zone sécurisée. Mais le chemin d’accès vers ces vaisseaux est truffé de pièges mortels ! En effet, les Xénomorphes sont d’ores et déjà partout et bien décidés à éradiquer toutes les formes de vie de la surface de LV-871. Qui plus est, les créatures ont déjà pondu leurs œufs dans les corps de leurs malheureuses victimes. C’est ainsi que Maxon voit sa mère mourir sous ses yeux en donnant naissance à l’un de ces monstres ! Cependant, l’heure n’est pas au deuil, car le jeune garçon, aidé par d’autres survivants, doivt rallier à tout prix les navettes d’évacuation et les Xénomorphes sont à leur poursuite. Parmi eux, la créature sortie des entrailles de sa mère !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne va pas tourner autour du pot, Aliens : Cendres est une pure réussite qui ravira tous les die-hard fans de la saga Alien. En effet, dès les premières cases du comic book de chez Vestron, le scénariste Gabriel Hardman (Invisible Republic, Hulk…) taille directement dans le lard, en plongeant le lecteur au sein de l’attaque de la colonie Trono par les Xénomorphes. En l’espace de quelques pages, on se retrouve donc happé par une ambiance horrifique prégnante, au travers d’une fuite désespérée d’une poignée de survivants poursuivis par des créatures assoiffées de sang. Autant dire que l’action pure et dure est au centre de cette histoire qui va à cent à l’heure et qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Mais derrière cette surenchère de scènes palpitantes et angoissantes à souhait, Hardman réussit le tour de force de développer en toile de fond quelque intrigues secondaires plutôt bien pensée,s comme l’origine de l’attaque de la colonie par les Xénomorphes, ou bien s’attacher à la personnalité du mystérieux Waugh. De même, le scénariste se questionnera aussi sur le « lien filial » entre un alien et un humain en faisant un joli clin d’œil appuyé au quatrième film de la saga Alien. Et vu qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, c’est Gabriel Hardman lui- même qui tient les crayons pour illustrer son propre scénario. Le trait de l’artiste est nerveux et sert à merveille le tempo rapide de l’histoire. De plus, le découpage des scènes permet une lecture fluide du récit et insuffle à l’ensemble une bonne dose d’énergie. De son côté, le coloriste Rain Beredo (Spiderman, Thor) a opté pour des couleurs plutôt sombres, de façon à coller au mieux à l’ambiance angoissante et claustrophobe du récit. Et ça marche plutôt bien, dans la mesure où on se croirait parfois revenu dans les couloirs menaçants des deux premiers films de la franchise ! En définitive, même si l’œuvre de Gabriel Hardman est plutôt courte, force est de constater que le bonhomme a su prendre à son compte l’essence de l’univers d’Alien pour mettre en place un récit efficace et bien pensé, qui fait honneur à la saga cinématographique. Voilà un retour aux sources qui fait du bien aux mirettes…