L'histoire :
De nos jours, quelque part dans l'Est de l'Aghanistan, dans un village aux pieds des montagnes, un homme est sorti rudement d'un camion. Il est blanc, américain et les yeux bandés. Les hommes en tenue militaire, barbus et enturbannés lui promettent un sacré programme : «Tu vas parler, CIA ! ». Le type proteste en disant qu'il est ingénieur en bâtiment et de nationalité canadienne mais on ne le croit pas. Le chef de guerre qui se tient en face de lui le traite de chien et de menteur : son nom est Robert Furnette et c'est un agent de la CIA, vivant à Burlington, dans le Vermont. Il comprend qu'il va être décapité et entame une prière. Pourtant ce n'est pas sa tête qui vole en premier ! En quelques secondes, ses ravisseurs sont massacrés par un monstre casqué aux yeux luminescents. Ce sera la dernière vision de l'américain... Le lendemain, quelque part dans l'Océan Indien, sur une île privée qui appartient à la famille Soames, le commando anti-Predator débriefe les images. Même si Swaïn s'en veut d'avoir foiré sa dernière mission, il n'hésite pas un instant : chasser les chasseurs, c'est son truc et la vie est courte. Raison de plus pour en profiter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois de plus, la licence Predator trouve son adaptation chez Vestron, pivot de Wetta Sunnyside. Ce Chasseurs 2 met tous les siens dans le même panier et c'est un bon carton, très représentatif des meilleurs titres de la série. De l'action, un commando et une traque, une baston en apothéose. Voilà pour le synopsis, pas de quoi prendre une migraine. Chris Warner est bien sûr à l'aise, lui qui décline les récits de cette licence mais aussi ceux adaptés d'Aliens ainsi que de Terminator. Il choisit un contexte actuel et assume totalement son parti pris : les ricains morflent, mais les barbus fous de dieu vont prendre cher aussi ! La narration est aussi simple que limpide, c'est rythmé, les dialogues ne s’embarrassent pas de grands sentiments,bref, on retrouve tous les stéréotypes de la série mais ils sont représentés de façon agréable. Il faut dire aussi qu'Augustin Padilla n'est pas un débutant. Sa composition est méticuleuse : tout est toujours bien placé, souvent avec sobriété, toujours avec efficacité. Avec lui, le Predator reste ce monstrueux tueur qui surgit de nulle part et éradique tout. Sa présence est sournoise et quand il apparaît, sa puissance inspire la crainte. Voilà donc un one-shot qui séduira les fans d'action pure et dure et ravira ceux de la série.
