L'histoire :
2219. La firme Weyland-Yutani vient d’envoyer sur LV-223 une équipe de recherche chargée de récupérer ce qui pourrait être les restes de l’épave du Prometheus, un bâtiment d’une mission scientifique menée par Peter Weyland qui a mystérieusement disparu bien des années auparavant. À bord de l’Helios, la jeune Clara Atkinson doit filmer toute la mission afin de documenter le voyage dans l’espace d’une manière novatrice et ne se doute pas que le véritable but de cette opération est de continuer les recherches de Weyland sur une race extra-terrestre, les Ingénieurs. Ces derniers seraient les créateurs de la race humaine et détiendraient le secret de la véritable origine des espèces et de la vérité sur l’Humanité. Enfin arrivée sur LV-223, l’équipe de recherche découvre avec surprise que la lune n’est pas désertique comme annoncé, mais composée d’une jungle luxuriante gigantesque. Qui plus est, les restes de l’épave retrouvée ne correspondent pas au Prometheus mais les restes d’un vaisseau de la colonie humaine Hadley’s Hope établie sur LV-426, une lune voisine annihilée par une explosion nucléaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors de sa sortie en salles en 2012, Prometheus de Ridley Scott a beaucoup déstabilisé les fans de la franchise Alien par son approche scénaristique ambitieuse et alambiquée. L’idée de reprendre l’univers contextuel du cycle Prometheus dans une saga en comics était donc idéale afin de permettre aux aficionados d’en comprendre un peu mieux les contours. Pour ce faire, c’est une équipe créative composée de Paul Tobin (scénario) et Juan Ferreyra (dessins) qui a la lourde charge d’en défricher les grandes lignes directrices. Et force est de constater que Tobin s’en tire plutôt bien, grâce à un scénario plutôt attractif qui se suffit à lui-même et qui n’implique pas d’avoir vu tous les films de l’univers d’Alien et ce, même si de nombreuses références aux longs métrages parsèment le récit. À ce titre, il est à noter que le comic book renferme également le segment « Le Rapport Hicks » qui fait le lien avec le film Aliens, Le Retour histoire de boucler la boucle. Du côté des dessins, le travail de Ferreyra est plutôt intéressant, même si la mise en place de certaines planches s’avère être moins fluide que d’autres dans les scènes d’action (notamment dans la jungle à l’arrivée des terribles aliens). Mais rien de rédhibitoire non plus : l’artiste a su rendre hommage au scénario et les couleurs amènent énormément de relief à l’ensemble. De fait, la lecture de ce comics est plutôt agréable et permet de passer un bon moment. Au final, Fire and Stone, ce premier cycle de la saga Prometheus tient toutes ses promesses et même si l’œuvre ne révèle pas grand-chose de fondamental au sujet des Xénomorphes, des Predators ou des Ingénieurs, elle permet au quidam d’avoir un excellent point d’entrée dans l’univers étendu d’Alien. Vivement la suite pour pouvoir bien appréhender les engrenages de cette franchise, décidément.