L'histoire :
On raconte que lorsque quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme dans l’au-delà. Mais lorsque des choses trop horribles se sont passées, l’âme porte en elle une immense tristesse. Alors quelquefois, seulement quelquefois, le corbeau fait revenir cette âme pour que le bien reprenne ses droits sur le mal, suite à une tragédie. Detroit. Des policiers sont appelés sur la scène d’un crime dans un appartement. Au sol, une jeune fille en robe de mariée du nom de Shelly, au corps meurtri par de nombreux coups et avec un rasoir planté dans sa bouche. Au pied de l’immeuble, le corps de son fiancé, Éric, qui a été défenestré. Les deux amoureux devaient célébrer leur mariage... Un an plus tard, un corbeau noir ramène Éric d’entre les morts pour que vengeances soit faite. Le jeune homme est un mort en permission revenu dans sa ville mais reste attaché à ses souvenirs, au souvenir de Shelly, celle qu’il a perdu pour toujours. Mais la police est aussi sur ses traces car les meurtres s’accumulent. D’ailleurs, il vient d’y en avoir un autre : Jack a vu rouge, et dans un accès de rage il a tué sa femme et son amant dans un bar. Les forces de l’ordre sont aussi à sa poursuite. Il n’a d’autre choix que de se réfugier dans les égouts de la ville pour s’enfuir. Il est rongé par la culpabilité et l’odeur de poudre brûlée mais aussi la peur qui lui enserre les entrailles. Plus tard, dans un bar, Jack fait la connaissance d’une mystérieuse femme... qui le tue !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin du remake de The Crow de James O’Barr par le scénariste John J. Muth, secondé ici par John Kuramoto, The Crow Resurrection Tome 2 démarre sur les chapeaux de roues en reprenant là où termine le premier volume. Dans la droite lignée, du premier tome, ce comic book se concentre principalement sur les intrigues criminelles et l’action, en s’inspirant des ambiances du film The Crow de 1994 d’Alex Proyas. En effet, les atmosphères sont très sombres et le développement du personnage torturé qu’est Éric permet de renforcer l’esprit gothico-poétique de l’œuvre. Du côté des dessins, le trio Paul Lee, Michael Gaydos et Jamie Tolgason restent dans le même parti pris que dans le tome 1 sous l’impulsion de ce dernier et de Tommy Lee Edwards. De fait, la partie graphique possède un encrage très appuyé ainsi que des couleurs sombres et fort contrastées. On se retrouve donc dans des ambiances poisseuses et gothiques marquées à la façon d’une chape de plomb... pile-poil dans la vision initiale de James O’Barr ! En fin de compte, The Crow Resurrection Tome 2 est un récit noir et sans concession qui capte parfaitement l’essence de l’œuvre de James O’Barr sans jamais la dénaturer. Ce dernier tome clôt à merveille l’histoire débutée par John J. Muth et se place sans conteste comme un remake qui tape là où ça fait mal !