L'histoire :
Camille a vécu une terrible épreuve, lorsque encore enfant, son père Ryan David Allister se suicida. Celui qui fut longtemps le super héros nommé Pantz avait délaissé son costume, le monde n'ayant plus besoin de ses services. Camille est revenu auprès de la tombe de son paternel, accompagné par Alex son meilleur ami. Il est enfin temps pour lui de se confronter aux activités passées de son père. Camille se rend donc un soir dans son ancien bureau. Il y trouve le masque de Pantz et choisit de l'enfiler. Camille sort alors dans la rue et aperçoit une jeune femme agressée. Le malfrat en apercevant la dégaine de Camille, fuit. Le souvenir de Pantz est encore très présent visiblement. Tout va ensuite très vite. Les journaux font leur couverture en annonçant le retour du super héros, ce qui vient aux oreilles d'une organisation secrète en Irlande. Seulement, si Camille est le fils de Ryan, est-il pour autant le digne héritier des Pantz du passé ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pantz est un personnage que Frédéric Mur, alias FedM, a imaginé alors qu'il n'était encore qu'au collège. Des années plus tard et après une apparition dans le one-shot L.S.A., son protagoniste a enfin vu ses aventures débuter dans un format souple d'une trentaine de pages au printemps 2012, avec Alexandre Forêt au scénario. Depuis les lecteurs qui attendaient la suite des péripéties de leur panthère super héroïque étaient sans nouvelle. Le duo d'auteurs était en réalité en train de préparer un récit bien plus ambitieux que ce que les lecteurs pouvaient attendre. Ils ont concocté deux albums de plus de 100 pages chacun. Dans ce premier volet, sous-titré Dans la lumière, nous découvrons dès les premières pages que le Pantz que l'on avait vu à l'œuvre lors du prologue se suicide. L'histoire introduit donc Camille et son meilleur ami, Alex, des années après le drame. Ceux-ci vont essayer de trouver leur rôle et la place d'un super héros dans un monde qui n'en a plus forcément besoin. L'histoire d'Alexandre Forêt multiplie les pistes narratives pour mieux emmener le lecteur. Les rebondissements sont nombreux et ont quasiment tous la faculté de maintenir l'intérêt. Ici et là, on peut ressentir certaines influences, mais globalement, celles-ci sont parfaitement digérées. Frédéric Mur a énormément progressé depuis ses prestations sur Anonyman et même sur le prologue de Pantz. Son trait est toujours un croisement réjouissant entre Michael Avon Oeming et Gess. Les dessins sont d'une grande régularité et on appréciera le petit clin d'œil à Hellboy entre les chapitres. Pantz prend son envol dans un premier opus intéressant, généreux et bigrement prometteur.