L'histoire :
L'obscurité. Puis des flashs. James Evans reprend conscience au milieu d'un tube rempli d'eau, un tuyau enfoncé dans sa trachée. À l'extérieur, des hommes armés essaient de briser le container. Une fois parvenus à sortir James, ils le somment de se presser de les suivre avant que les coagulants arrivent. L'ancien prisonnier comprend vite que le danger n'est pas loin. Il se confirme lorsque des zombies approchent. En fonçant sur le toit, ils atteignent un hélicoptère qui leur permettent de quitter la ville. Leur moyen de transport n'étant pas en bon état, il s'écrase à l'extérieur de la cité, dans un bois. James est le premier à reprendre conscience. Il part voir les survivants. Le capitaine Alex Riley et Winston s'en sont sortis sans trop de mal même si Riley a un morceau de verre coincé près de l’œil. Il le retire sans broncher. Les deux hommes font partie du service de sécurité de la Sewer Corp et apprennent à James que cela fait 6 ans que l'Humanité est morte. Seuls les individus qui ont reçu l'un des premiers vaccins de la grande campagne publique se sont relevés. Techniquement, ils sont morts mais ranimés et ne sont pas revenus à l'état de prédateurs sauvages, contrairement aux autres. Tous les trois doivent se rendre à une base souterraine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après plusieurs années de gestation, Thomas Lefranc et Bryan Wetstein sont parvenus à sortir le premier album de Zombies Les Chroniques de l'Apocalypse. La thématique des morts-vivants est à la mode depuis quelques années maintenant, le raz-de-marée Walking Dead en tête, mais contrairement à de nombreux récits, l'album proposé par le duo se révèle assez original. L'histoire, tout d'abord, débute par le réveil d'un personnage, James Evans, dans un monde chaotique puisque les zombies sont partout. Très vite, il apprend que lui et tous les autres humains encore en vie ne le sont pas vraiment. Ils sont juste ranimés et leur intelligence conservée. Pour devoir survivre, ils doivent impérativement manger des coagulants (nom donné aux morts-vivants) pour évite la nécrose. James arrive dans une société idyllique de prime abord mais dont les dérives et les manipulations sont déjà présentes. Le récit évite de tomber dans le très classique et par petites touches, se distingue du lot important de prétendants aux titres de meilleur comics zombie. Efficace est aussi le terme qui convient aux dessins de Bryan Wetstein. On connaissait surtout l'artiste pour ses travaux de colorisation sur Le Garde Républicain et sur quelques illustrations, là il réalise une petite centaine de pages avec un trait soigné et des nuances de gris. Avec Zombies Les Chroniques de l'Apocalypse, les deux auteurs montrent qu'en France aussi nous sommes capables de nous emparer d'un thème horrifique et d'en faire quelque chose d'original.