L'histoire :
Klaus, un chat zébré, voit son existence complètement perturbée à partir du jour où il croise une jolie jument. Depuis, il parcourt les champs et les bois à le recherche des traces de ses sabots. Il reste souvent assis sans bouger, contemplatif, laissant les rats et autres petites bêtes se demander pourquoi il se met dans un tel état pour une amourette passagère. En fait, Klaus réalise que son existence était bien misérable avant cette rencontre fortuite avec Jolie Jument. Maintenant, il ne se connait plus, voire il ne se reconnait plus, en tant que félin. Les rats se moquent un tantinet de lui. Un chat amoureux d’une jument, qui l’eut cru ? Pourtant, Klaus tente de se raisonner, de penser que ce n’est qu’un vulgaire canasson sans importance... mais les sentiments sont les plus forts. Il se remémore encore une fois les moments passés avec elle, sur son dos ou sous ses sabots, élevé ou humilié, esclave de cette beauté sauvage. Mais hélas, le temps a mis cet amour à l’épreuve. Et depuis, Klaus attend et cherche à l’horizon un signe de son aimée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Warum présentent un graphic-novel de l’auteur britannique Richard Short, composé de trois histoires : Lovely Horse, Steven et Fancy et quelques strips libres, au travers desquels le lecteur peut suivre les pérégrinations existentielles du chat Klaus. Au travers de ses errances, qu’elles soient amoureuses, existentielles ou humanistes, c’est toute une ribambelle de personnages qui accompagnent ce chat zébré. Richard Short met moult animaux à l’honneur : chats, rats, chiens oiseaux (…), en leur donnant la parole afin qu’ils s’expliquent sur le monde qui les entoure et leurs états d’âmes. Parfois, comme pour les rats, il leur donne une tête humaine, un drôle de mélange anthro-zoomorphique qui accorde une tonalité toute particulière au genre humain. Les strips simples, en noir et blanc, pratiquent un humour décalé, surprenant, parfois presque perché, dans lequel les personnages se posent mille et une questions existentielles, de vrais philosophes en puissance. Son dessin très basique en strips de quatre cases laisse parfois pantois, mais avant tout, il ne laisse pas indifférent tant l’auteur sait marier narration et visuel pour transmettre ses histoires.
