L'histoire :
Ellen Ripley, celle qui a mise plusieurs fois en déroute les invasions Aliens, se cache à présent dans les bas-fonds des villes. Un jour, Annalee Call, accompagné de plusieurs hommes, se présente devant elle et lui demande une dernière fois son aide. En effet, un professeur nommé Trollenberg aurait réussi à créer un hybride pour le moins menaçant. Ellen accepte bon gré mal gré. En arrivant dans les locaux du professeur, les échanges de coups de feu se multiplient. Le Docteur subit plusieurs impacts et l’ancienne passagère du Nostromo constate que celui-ci est un cyborg. Ce dernier arrive alors à la saisir, mais au moment où il s’apprête à frapper Ripley, un être étrange fait son apparition et lui tranche le cou. Il s’agit d’un Predator. Ellen n’a pas le temps de reprendre ses esprits qu’un hybride sort d’une des pièces du laboratoire et dévoile une créature humanoïde qui mêle le sang des xénomorphes et les caractéristiques des Terminators. L’androïde vient brutalement à bout de son vis-à-vis et s’enfuie avant de lancer l’autodestruction de la base. Réussissant à s’enfuir, Annalee trouve un programme lui dévoilant que Skynet est à l’origine de ce projet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé en l’an 2000, faisant donc suite au film Alien la Résurrection, comme son nom l’indique cet album est un cross-over de trois monstres sacrés du cinéma de science-fiction : les Aliens, les Predators et les Terminators. Il peut certes paraître difficile de faire cohabiter ces trois univers, des exemples ayant montré un résultat assez catastrophique (le film Aliens vs. Predator). Mark Schultz, l’auteur des Chroniques de l’ère Xénozoïque (chez Akileos), va pourtant réussir passablement le pari de trouver des points communs dans la mythologie inhérente à ces classiques. Même si le côté frisson est peu développé, le récit d’action s’avère assez bien ficelé aux séquences hollywoodiennes. Ce n’est pas aussi profond qu’un Aliens Salvation (chez Wetta), mais cela se présente comme une bonne série B, classique et fortement divertissante. Développé en one-shot, le récit apporte en outre un point final à l’histoire de Ripley et des Aliens. Une fin est effectivement enfin proposée aux fans de la saga des xénomorphes. Qui plus est, il est intéressant de voir que Schultz créé lui aussi son espèce d’hybride, à l’instar de celle dévoilée par Jean-Pierre Jeunet. Pour le visuel, nous retrouvons Melvin Rubi qui dévoile un résultat honorable, assez classique, mais efficace. La colorisation de Christopher Ivy alterne à de nombreuses reprises les teintes propres à chaque série (vert pour Aliens, bleu et gris pour Terminator et rouge pour Predator). Si les caméos entrevus dans les films (un crâne d’Alien dans Predator 2 notamment) tenaient plus du détail, voire de l’hommage, ce tome est quant à lui un moment de lecture sympathique pour les amateurs de ces séries.