L'histoire :
Billy the Kid est une véritable légende pour les hors la loi : meurtres, vols et braconnages en ont fait un des hommes les plus recherchés des Etats-Unis. C’est Pat Garrett qui réussit à l’abattre d’une balle en plein cœur. C’est tout du moins ce que tout le monde croit, puisque le jeune flingueur est toujours en vie et voyage à travers le pays, par le train. En se réveillant, il découvre qu’un passager s’est installé en face de lui et que celui-ci semble connaître sa véritable identité. Cet homme s’appelle Fineas Sproule et il possède une particularité étonnante : il a plusieurs bras d’où son surnom, l’homme araignée. Il dirige une troupe appelée « les curiosités biologiques de Sproule » et propose à Billy l’asile au sein de celle-ci, à condition que ce dernier les aide à remplir une mission qui lui sera gracieusement rétribuée. L’objectif est de s’emparer d’un joyau légendaire, le cœur du golem, qui serait aux mains du Docteur Victor Frankenstein, un scientifique réputé pour ses atrocités médicales. Billy se rend donc en Europe, accompagné de quelques membres de la troupe, dont Sproule, Hector l’homme loup, Isadora la femme tatouée, Aldwin l’homme alligator, Watta le sauvage et Jeffrey Tinsle l’homme miniature…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Billy the Kid et la foire aux monstres est un projet né de l’union de Kyle Hotz et d’Eric Powell. Ce dernier est connu pour être le créateur de la série The Goon, mêlant humour, violence et horreur. Contrairement à celle-ci, ce n’est pas Eric Powell qui s’occupe des dessins (hormis la couverture et les couleurs), mais Kyle Hotz. Cet artiste propose des planches assez classiques où les monstruosités ont une place omniprésente, donnant une ambiance gore à l’ensemble. Le dessinateur accomplit sa mission honorablement, mais sans faire de prouesses. Son trait est correct, mais on dénote un manque certain de détails. Certaines pages peuvent même nous rappeler le Hellboy de Mike Mignola, de par son cadrage très cinématographique. Eric Powell est d’ailleurs un fan de Mignola, et on n’est guère surpris de trouver quelques similitudes, notamment via un humour décalé (Billy est extrêmement sarcastique). Le scénario est aussi plus fin que ce à quoi on pouvait s’attendre. Ainsi, les séquences du passé du jeune hors la loi nous expliquent comment il est devenu claustrophobe. On se trouve véritablement face à un titre d’auteur, atypique, qui se destine à un lectorat averti. Une épopée bourrine mais sympathique, une sorte d’hommage aux films d’horreur des 30 dernières années.
