L'histoire :
Une rumeur fait état qu’un tueur en série sévirait sur le campus Baker. C’est pourtant en toute insouciance qu’une pom-pom-girl et son petit ami, capitaine de l’équipe de foot, se promènent en pleine nuit. Une ombre étrange s’approche derrière eux, rapidement. Prétextant vouloir lui faire une surprise, le jeune homme demande à sa prétendue petite amie de se retourner, ce qu’elle fait. Celui-ci enfile alors un masque et muni d’un couteau s’apprête à la tuer. L’être caché sort alors de sa planque et le tue d’un coup de poignard. Nommée Cassy Hack, la jeune femme félicite son acolyte Vlad d’être venu la sauver du « slasher » sévissant ici. Tout deux forment une équipe traquant ces tueurs, fous ou tout simplement revenus du monde des morts. Cassy a vécu une adolescence solitaire tiraillée par une mère ultra possessive et atteinte de folie. Cette dernière tuait les personnes qui étaient méchantes avec sa fille. Suicidée, elle revint d’entre les morts se venger jusqu’à ce que sa propre fille la tua d’une balle. C’est alors que Cassy fit la rencontre de Vlad, qu’elle crut être un « slasher » en raison de son physique pour le moins ingrat. Ensemble, ils décidèrent alors de lutter contre ces tueurs aux apparences multiples…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier recueil de Hack Slash, qui contient les deux premières aventures de Miss Hack, plaira assurément aux amateurs d’horreur et d’humour. Au scénario, Tim Seeley mène relativement bien sa barque, animant un univers divertissant qui pourrait rappeler le background de Buffy contre les vampires, en nettement plus malsain et drôle aussi. Régulièrement se produit un décalage assez sympathique entre une héroïne au look sexy/gothique et un décorum très masculin, ambiance routiers. Que dire de Vlad, hommage ou non au Leatherface de Massacre à la tronçonneuse, avec son masque de peau ? Les clins d’œil au genre sont multiples et parfaitement utilisés par les dessinateurs… Les animaux zombifiés font indéniablement penser à Simetierre. La particularité de cette série est d’avoir un illustrateur différent pour chaque histoire. Par exemple, Stefano Caselli (Civil Wars) et Federica Manfredi, deux auteurs italiens au talent certain, livrent des styles graphiques bien distincts, dont l’alternance ne choque pas. Une certaine unité est en effet conservée dans le design des personnages et de l’univers. Le travail de Manfredi rappelle par moment le trait de Jonathan Luna (Ultra, Girls). Ce sympathique premier tome a remporté un succès étonnant aux Etats-Unis puisqu’une adaptation théâtrale a eu lieu, avant de se voir porter sur grand écran en 2008 !