L'histoire :
Un navire, l'Erebus, traverse la mer de plus en plus agitée par l'orage en approche. Dans la cale, une cargaison isolée intrigue l'équipage mais la météo la leur fait bien vite oublier. En pleine nuit, alors que le tonnerre gronde, le timonier disparaît, des traces de sang sont visibles sur le gouvernail. Le capitaine et le lieutenant exigent que les hommes aient des armes sur eux et cherchent ce qu'il pense être leur timonier blessé. Le lieutenant explore le bateau mais au détour d'un couloir, la mort le trouve. Le capitaine en est averti alors qu'il se reposait dans son logement. Les hommes sont en panique et pensent qu'il s'agit de l'œuvre d'un démon tapi dans l'ombre. A la lumière de la nuit, ils repèrent sur le mât une cape accrochée à ce qui n'est pas un homme mais un monstre, un vampire qui se jette sur ceux qui le tiennent en joue et les vide de leur sang. Sur la terre ferme, le docteur Van Helsing cherche une solution pouvant éliminer définitivement cette terrible menace, celle qu'il connaît sous le nom de Dracula...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parmi les icônes horrifiques, le personnage de Dracula créé par Bram Stocker est l'un des plus célèbres. Si de nombreuses versions furent tirées du roman original, proposer une suite au livre est plus rare. K.I. Zachopoulos imagine que le vampire essaie de s'enfuir en direction des Amériques en empruntant un bateau qu'il déleste progressivement des membres de son équipage afin d'assouvir sa soif d'hémoglobine. Si le récit aurait pu apporter un semblant d'intérêt, l'auteur n'offre en réalité qu'une brève réflexion sur les péripéties du suceur de sang. L'essentiel de l'action se déroule en huis-clos sur le bateau et même la conclusion n'apporte pas grand chose. Heureusement, l'ambiance gothique propre au genre est conservée grâce au travail assez formidable de Christos Martinis qui offre des planches à l'atmosphère pesante et palpable. C'est d'ailleurs là le principal attrait de La mastication du vampire dans son tombeau...