L'histoire :
Sur le vaisseau porteur Geryon, Galgo et ses acolytes sont encore et toujours harcelés par Elden. L'androïde est devenu un être différent depuis que Francis, son supposé ami humain, l'a contaminé avec la mystérieuse matière noire dans l'espoir d'obtenir un remède au cancer qui le ronge. Elden ne souhaite qu'une et une seule chose : se venger et confronter Francis. Il est assisté en cela par les aliens qu'il semble avoir apprivoisés. Les dés semblent jetés pour Francis dès lors que Galgo, souhaitant plus que tout sauver sa peau, déclare vouloir le livrer à Elden. Un rendez-vous est alors arrangé. Mais, alors que les deux parties viennent à la rencontre l'une de l'autre, nul ne se doute qu'une bande de Predators en goguette a détecté la présence de formes de vie guerrières et donc intéressantes à leurs yeux. Ce sont maintenant trois forces opposantes qui vont se rencontrer et le résultat risque d'être aussi dramatique que spectaculaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est avec intérêt et depuis son premier tome que l'on suit la publication de la série Le Feu et la Roche, chez Wetta. Surprise SF du moment réussissant à revigorer quelques unes des franchises les plus légendaires du genre rendues poussives par des séquelles mal fichues au cinéma, la série n'a jusqu'à présent pas déçu et ce n'est pas avec ce 4ème tome que ça va commencer. Cet Aliens vs Predators est un peu le point faible de la série. N'ayant pas le côté bourrin et fun de Predators ni l'horreur d'Aliens, il lui manque aussi l'atmosphère oppressante de Prometheus. Mais cet opus se rattrape sur plusieurs points. Tout d'abord il apporte une conclusion au conflit opposant Elden à Francis, un chercheur qui, se sachant condamné par la maladie, espérait acquérir l'immortalité grâce à la matière noire et qui, pour rendre celle-ci non-mortelle, l'a injectée à un androïde (Elden). Malheureusement, les effets de la matière noire furent désastreux et Elden devint (d'une manière que l'on aurait aimé voir explicitée) vivant, conscient et surtout dévoré par l'envie de se venger de ce qu'il considère être la trahison de Francis. Ce conflit est présent depuis le premier volet de la saga paru chez Wetta et sa conclusion est pour le moins satisfaisante. Si on pourra regretter quelques approximations philosophiques, l'ensemble reste, sur la fin, ouvert et laisse espérer de nouvelles aventures. Pour certains, en tous cas, tout le monde n'en sortant pas indemne. D'un point de vue artistique, les personnages humaines d'Ariel Olivetti sont réussis et le design des êtres affectés par la matière noire est réussi (avec un bonus pour l'évolution permanente d'Elden). Certaines scènes d'action sont cependant un peu raides et quelques détails négligés. Le tout est quand même assez flippant pour parfaitement tenir la route et l'histoire se lit avec intérêt, même si on peut se demander ce que viennent faire les Prédators dans cette galère. Un tome qui, à défaut de coller les chocottes, vient parfaitement s'insérer dans une série qui a décidément une gueule de porte-bonheur.