L'histoire :
Higgins est extirpé de son cryo-sommeil par Galgo, leader de la petite bande qui s'était échappée de la lune LV-223 dans le premier tome. Le synthétique Elden, métamorphosé par le liquide noir, a décimé le reste de la bande et il ne sont plus que trois, dorénavant: Galgo, Higgins et le jeune Piper. Mais si Galgo a réveillé son comparse, c'est surtout parce que , si Elden est reparti, les capteurs de leur vaisseau signalent quand même une présence indésirable dans les cales de leur vaisseau. Les trois bourlingueurs descendent débusquer l'intrus. Hélas, alors qu'ils s'attendaient à trouver un autre xénomorphe, ils se trouvent face-à-face avec un extra-terrestre surarmé, capable de se rendre invisible. Après un bref combat clairement à leur désavantage, l'alien semble signifier ses intentions à Galgo : il souhaite que celui-ci les amène à la surface de LV-223 afin d'y pourchasser l'Ingénieur que Galgo y a aperçu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour un infect caillou peuplé de machines de mort au sang acide, la lune LV-223 fait décidément l'objet d'une activité touristique à faire pâlir d'envie nos propres contrées ! Cette fois-ci, dans ce troisième tome, on ne s'embarrasse pas de scientifiques trop curieux. Le protagoniste principal n'est autre que Galgo, fripouille de l'espace et un des rares humains à avoir fait preuve de bon sens face à la menace alien vu que lui et ses amis ont été les premiers à s'enfuir à la vue du carnage, dans le premier tome. La narration reprend donc quelque temps après la conclusion de ce premier opus et fait entrer en jeu une figure bien connue des fans de la franchise Alien (et aussi décriée par beaucoup) : le Predator . Clin d’œil, peut-être, à ces buddy movies de la grande époque tels que 48 heures ou Midnight Run, l'auteur, Joshua Williamson (qu'on a vu à l'oeuvre sur Ghosted) met en place ce duo improbable formé par un Predator buté comme un âne et un mercenaire humain certes apte mais bien décidé, lui, à éviter coûte que coûte le danger. On a alors une aventure à la fois riche en action et en humour (la dernière page, par exemple) qui se donne aussi le temps de respirer en traçant plus précisément le portrait de Galgo et en le mettant face aux conséquences de ses actes dans le premier tome. Christopher Mooneyham livre une prestation à l'image de l'histoire, à la fois sombre et brutale mais aussi parsemée de moments à la limite du cartoon avec ses explosions en onomatopées, ces personnages expressifs ou son Predator qui en prend plein la face. Une bonne respiration dans la tension générée par les précédents volumes de la série et qui amène la question suivante : maintenant que tout le bestiaire attaché à l'univers Alien est en place, que peut bien nous réserver la suite ?