L'histoire :
Quarante ans. C'est le nombre d'années correspondant au début de la guerre contre Skynet et ses Terminators. Les batailles se succèdent, faites de pertes humaines et de débris de robots. Les machines volantes appelées Hunter-killers ou les tanks massacrent les bataillons déjà clairsemés. L'ennemi de l'Humanité a semble t-il accéléré sa campagne d'annihilation et utilise même à présent un gaz neurotoxique provoquant brûlures, suffocation et arrêt cardiaque en seulement quelques secondes. Abnégations et sacrifices permettent cependant aux humains de détruire quelques ennemis. Menant la révolte, John Connor sait bien que parfois la fuite est nécessaire pour panser les plaies de ses rangs mais aussi pour préparer les futures stratégies. Une nuit, ils aperçoivent des Hunter-killers chargés de bombes nucléaires dans le ciel. John ordonne à tout le monde de se rendre au plus vite à Thunder Mountain, lieu où se trouve Skynet...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si aujourd'hui James Cameron fait parti des référents dans le cinéma, cela n'a pas toujours été le cas. Catapulté réalisateur sur le nanard Piranha 2, il en sortit avec une telle frustration, du fait de tensions avec le producteur, qu'il a imaginé ce qui allait devenir son premier gros succès : Terminator. Trouvant un immense engouement auprès des fans de science-fiction, le film tourné en 1984 inspirera divers auteurs de comics. En 1990, alors que le second film n'est pas encore mis en chantier ou même annoncé, l'éditeur Now Comics demande au scénariste Ron Fortier de conclure le récit débuté des années auparavant par divers auteurs (et pas foncièrement de très bonne qualité), vu que la licence allait devenir caduque. Fortier décide de mettre les bouchées doubles et offrir aux fans une confrontation finale haletante entre les humains et les machines. Alternant des moments vraiment excellents à d'autres assez moyens, le récit se suit sans déplaisir. On regrette vraiment le manque de caractérisation des personnages, John Connor étant l'un des rares à être identifiés. La narration en voix-off est pertinente et immersive. L'action est omniprésente et assez souvent spectaculaire. Pour la mettre en scène, c'est un dessinateur nommé Alex Ross. Celui-ci n'est pas la star absolu qu'il est aujourd'hui et est encore à l'école des Beaux-Arts lorsqu'il est engagé sur cette saga. Peintre au style réaliste, il doit s'appliquer au rythme de production d'un comics et change considérablement sa façon d'appréhender ses pages. Certaines cases sont vraiment incroyables et d'autres manquent d'une finition certaine. Encore en apprentissage sur le médium comics, Alex Ross montre déjà de jolies prédispositions. Une curiosité pour les fans de l'artiste ou de la franchise Terminator qui vaut le coup d'œil (rouge).