interview Bande dessinée

Jean-Charles Kraehn

©Dargaud édition 2005

Scénariste des (excellentes) séries Gil Saint-André, Tramp et Myrkos, dessinateur des Aigles décapitées, Bout d'homme et Le Ruistre, Jean-Charles Kraehn fait aujourd'hui partie des valeurs sûres de la BD "classique".
Fans, admiratifs et curieux, les bédiens ont essayé d'en savoir plus sur les inspirations et les orientations de toutes ces aventures palpitantes...

Réalisée en lien avec l'album Tramp – cycle 3 : Cycle asiatique, T7
Lieu de l'interview : Angoulême

interview menée
par
23 septembre 2005

Bonjour Jean-Charles ! Comment ça va ? Pas trop pénible d’enchaîner les dédicaces sur le salon ?
(NDLR : l'interview a été initialement enregistrée en janvier 2005 à Angoulème et actualisée depuis, en septembre 2005)
Jean-Charles Kraehn : Non, très bien ! Les salons sont l’occasion de rencontrer nos lecteurs mais aussi de sympathiques journalistes (rire) et surtout les autres auteurs. Car en dehors des festivals on n’a pas trop l’occasion de se voir… C’est sympa et convivial. En journée on dédicace et le soir on fait la fête ! C’est fatiguant dans l’absolu, mais ça change du quotidien ! Le boulot d’un scénariste de BD, c’est souvent seul face à l’ordi, face à toi-même. Parfois les idées viennent difficilement ou ne viennent pas. Tu patouilles, tu as l’impression que ton scénario n’avance pas et à la fin de la journée tu as le sentiment de n’avoir rien fait. Quand cela arrive, tu le vis mal. En revanche lorsque tu dessines, à la fin de la journée, quelque soit ton état de forme, tu as toujours quelque chose sur le papier. Même si tu dois en refaire une partie le lendemain, psychologiquement c’est plus rassurant. Enfin, tout ça pour dire que venir à Angoulême, c’est plutôt un bon moment de détente.

Pour faire connaissance, peux-tu nous raconter ton parcours ? Quand, comment, pourquoi as-tu commencé à faire de la BD ?
Jean-Charles Kraehn : Comme beaucoup d’auteurs, j’imagine. Gamin, j’étais un gros lecteur de BD, mais j’ai fait des etudes qui n’avaient rien à voir avec le dessin. Je n’étais pas du tout dans un milieu familial artistique. Mon père était technicien du bâtiment. Et il n’y avait pas un seul livre d’art à la maison. Lecture et poésie, oui ! Mais rien sur l’art pictural et graphique. J’avais un copain qui se lançait dans la photo et j’étais très attiré par tout ce qui touchait à l’image. En fait, c’est la rencontre avec Patrice Pellerin, à une époque où je ne savais pas très bien ce que je voulais faire – la filière technique ne me plaisait qu’à moitié – qui a été déterminante. Ce fut pour moi comme une révélation. Il y a des gens qui rencontrent la foi, moi ce fut la BD ! Pellerin, qui a le même âge que moi, vivait à l’époque chez Pierre Joubert et travaillait surtout pour l’illustration. En m’y essayant, je me suis alors rendu compte que pour moi le dessin, ce n’était pas gagné d’avance. D’autant que je partais de très loin. J’ai donc assuré en terminant d’abord mes études, ponctuées par un BTS en industries graphiques de l’école Estienne. C’est après que je me suis lancé à fond dans la profession.

Pourtant, le dessin du premier tome des Aigles décapitées, qui est ton premier album, est tout de même déjà bien mûr !
Jean-Charles Kraehn : Oui, mais le contrat pour les aigles a été signé en 1984, et moi, ça faisait déjà 4 ans que je bossais le dessin toute la journée comme un forcené… Ma femme, qui travaillait à ce moment-là dans la pub, et qui fait aujourd’hui mes couleurs (NDLR : Patricia Jambers), avait un salaire très correct et m’a quasiment nourri pendant deux ans ! J’ai donc repris les bases de dessin que je n’avais pas. Les notions d’anatomie, de perspectives, de composition d’une image, etc… je suis allé suivre des cours… J’avais comme conseiller technique et artistique Patrice Pellerin et Jean-Claude Mézières que la chance me permis aussi de rencontrer.…

Tu as commencé sur les aigles… en tant que dessinateur et puis tu as finalement abandonné le graphisme pour te consacrer uniquement au scénario. Pourquoi ?
Jean-Charles Kraehn : Patrice Pellerin travaillait alors avec Jean-Michel Charlier sur la série Barbe Rouge. Et Charlier, fidèle à sa légende, livrait ses dessinateurs au compte-goutte. Il livrait même parfois des demies pages de scénarios, ce qui aujourd’hui serait inconcevable ! De ce fait, Patrice Pellerin avait souvent des périodes de chômage technique. Ça lui a permis de s’essayer à l’écriture de scénarios. Dès le départ, il m’avait prévenu qu’il n’irait jamais au-delà de 3 ou 4 albums, il prenait cela comme une expérience. A la fin du tome 3, le premier cycle était bouclé et comme, malgré notre amitié, il n’aimait pas (il n’aime toujours pas) travailler en équipe, il m’a laissé poursuivre la série à ma guise. Il avait aussi confiance en mes capacités de scénariste, peut-être même plus que moi, à l’époque. Après le 4ème tome des Aigles fait tout seul, j’ai eu des envies de graphismes different. J’avais été très marqué à l’époque par la sortie de l’album, Sambre de Yslaire, qui fut pour moi un choc visuel. Et qui me sortait de mes schémas très accadémiques. J’ai alors créé Bout d’homme qui reçut un très bon accueil public et critique. Cela m’a donné une autre dimension, une espèce de considération que je n’avais pas avec les aigles. En plus, j’adorais ce nouveau personnage et de fait, j’ai eu du mal à retourner ensuite sur les aigles. Glénat, par l’intermédiaire d’Henri Filippini, m’encourageait pourtant à poursuivre cette série qui fonctionnait bien. Mais le cœur n’y était plus. Henri m’a alors conseillé d’au moins continuer le scénario, lui se chargeant de me trouver un dessinateur. C’est ainsi que Michel Pierre est arrivé dans l’aventure des Aigles.

Pourtant aujourd’hui, tu reviens au dessin – et au scénario – sur une série moyenâgeuse du type des aigles, avec Le Ruistre !
Jean-Charles Kraehn : Oui, car j’ai eu beaucoup de regrets d’avoir un peu abandonné Les Aigles. J’ai eu des frustrations de dessinateur réaliste car, sans renier Bout d’homme, c’est un style de dessin que j’apprécie tout de même beaucoup. En fait, j’adore les deux styles. Le réaliste et le semi-réaliste ou expressioniste. J’ai donc eu envie de redessiner des décors et des personnages moyen-âgeux. Je ne pouvais tout de même pas demander à Michel Pierret qui avait fait du bon boulot pendant des années sur la série de me céder à nouveau la place… Maintenant, c’est peut-être un caprice et l’époque est certainement mal choisie pour me lancer sur une nouvelle série en tant que dessinateur, car mon emploi du temps de scénariste me laisse peu de temps pour le dessin. Bon, le Ruistre n’est pas prévu non plus pour couvrir plus de 4 ou 5 tomes… Le problème, c’est que j’ai plein d’autres envies de dessinateur et je ne vais pas encore repasser le dessin à quelqu’un d’autre ! Je vais donc l’assurer jusqu’à la fin, mais à l’avenir, j’essaierai plutôt de travailler sur des one-shots.

Peux-tu nous parler à présent du nouveau cycle de Tramp, qui débarque enfin en librairie ?
Jean-Charles Kraehn : Oui, on forme une super équipe avec Patrick Jusseaume. C’est un ami et un excellent dessinateur. Il n’a qu’un défaut. Il se roule ses clopes, ce qui lui prend beaucoup de temps. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a parfois plus de deux ans entre deux parutions d’albums. Bon ! Je blague évidemment.
Ce nouveau cycle se passe en Indochine en 1952, deux ans avant la fin de la guerre du même nom. J’ai eu la chance de rencontrer un officier de la marine marchande qui a navigué à cette époque là, sur les côtes indochinoises. Il a écrit un livre de souvenirs, riche en details historiques et en anecdotes, qui est pour moi une mine de renseignements. J’ai également lu plusieurs ouvrages très intéressants sur la guerre elle-même. Une époque incroyable avec des types complètement hors normes. Yann Calec (NDLR : le héros de Tramp) se retrouve donc plongé indirectement dans la guerre, comme tous les gens qui vivaient en Indochine en ces temps troublés. Contrairement à la guerre du Vietnam pendant l’occupatiopn américaine, plus simple dans sa démarquation (il y avait le Nord contre le Sud) la guerre d’Indochine française était très particulière. Les fronts n’y étaient pas bien définis. Hormis quelques territoires, les ports et les grandes villes, les français ne contrôlaient pas grand chose. Le Viêt-Minh était partout, tenant la jungle et les rizières, s’approchant parfois à moins de 20 kilomètres de Saigon ou de Hanoi. Un veritable imbroglio de combattants. On l’a appelé la sale guerre, car au départ, elle était une guerre colonialiste, que les Français, puis les Américains, ont transformée par la suite en guerre contre le communisme. Ho-Chi-Minh avait imposé une vraie politique de terreur pour rallier contre leur gré souvent, les populations paysannes (les Nha-qués) à la cause communiste. En effet, si beaucoup de vietnamiens voulaient leur indépendance, peu souhaitaient le communisme. Au-delà des idéologies, et sans porter de jugement de valeur sur ce qui s’est passé, c’est un pan de notre histoire très intéressant à étudier !

Changeons à présent de sujet, parlons de Myrkos ! Comment diable as-tu eu l’idée de cette série ?
Jean-Charles Kraehn : Cela m’est venu quand je travaillais sur les aigles décapitées et que je me documentais sur les enluminures en “fausses” perspectives du Moyen-Âge et les représentations très symboliques de cette époque. J’avais lu que l’invention de la perspective sous la Renaissance avait troublé les esprits. Je me suis dit que ça serait intéressant de mettre cette “révolution artistique” dans une société où l’art serait figé, codifié, et surtout officiel. Mon héros – Myrkos, en l’occurrence – inventerait la perspective, bouleversant complètement la vision objective et surtout subjective des individus composant cette société ! L’art officiel, religieux et funéraire, deviendrait un art profane qui ébranlerait l’ordre et les valeurs morales de cette société. J’ai également trouvé intéressant de mêler cette révolution à la naissance du christianisme qui en fut également une autre. Imaginez ! Un type, sorti d’on ne sait où (Jésus), se pointe et dit « il n’y a pas 36 dieux mais un seul, et tous les hommes sont égaux », et ce, à une époque où les romains, qui ont une religion polythéiste, dominent le monde méditéranéen, et où une partie de la population est sous les fers de l’esclavage. Pour l’époque ces propos étaient complètement utopiques, voire “ubuesques” ! Je ne suis pas croyant et je ne pense pas que Jésus soit le fils de Dieu, mais le Christ a évidemment existé. Il a été pour moi été une sorte de révolutionnaire, visionnaire, qui a bouleversé le monde ! Donc, pour faire cohabiter la naissance du Christianisme et l’invention de la perspective, séparées dans la véritable Histoire par 1500 ans (une paille), il me fallait bien créer un monde imaginaire. Cela a d’ailleurs permis au dessinateur, Miguel, de s’amuser à constituer graphiquement ce monde. Il s’en est d’ailleurs remarquablement bien tiré, grace à son imagination foisonnante.

Comment as-tu rencontré Miguel, le dessinateur de Myrkos ?
Jean-Charles Kraehn : Ce sont les gens de chez Dargaud qui me l’ont présenté. Cet honorable éditeur, qui éditait déjà Tramp m’a un jour demandé d’écrire une histoire pour Michel Rouge. J’avais cette idée d’histoire sur la perspective qui me trottait en tête depuis quelques temps déjà. Je leur en ai parlé à tous deux. Ça n’a pas plu à Michel, mais ça a beaucoup plu à Dargaud qui m’a alors proposé de collaborer avec Miguel. Et c’est ainsi que l’aventure a démarré.

Parlons un peu de Gil Saint-André. Y a-t-il un nombre de tomes prédéfini pour cette série ?

Jean-Charles Kraehn : Difficile à dire. Sur Gil Saint-André, on fonctionne plutôt par cycle. Le deuxième cycle, que nous sommes en train de terminer, couvrira 3 tomes. Après ce huitième tome à venir (courant 2006), il est convenu avec Sylvain Vallée, le dessinateur, que nous fassions une pose sur cette série. Le dessin de Sylvain est à l’origine plus caricatural, dans les personages surtout. Après ce long intermède pour lui (6 albums passés à se coltiner aux difficultés du dessin réaliste) il a envie de retourner un temps à ses premiers amours. Je le comprends. Je crois savoir qu’il a un projet avec Fabien Nury qui se situerait dans les années 50, époque qu’il affectionne particulièrement. Il mettrait en place cette nouvelle série sur un ou deux albums et alternerait ensuite avec Gil St-André que nous reprendrions pour un nouveau cycle. C’est en tous cas ce qui est prévu pour l’instant.

Le deuxième cycle actuel de Gil Saint-André était-il prévu dès le départ ?
Jean-Charles Kraehn : Non, au départ, je ne savais pas quelle serait la destinée de cette série. J’avais vaguement prévu une histoire, celle du premier cycle qui devait s’étaler sur 4 ou 5 albums. Alors pourquoi la continuer, me demanderez-vous ? À l’heure actuelle, il est de plus en plus dur, sauf cas exceptionnel (dessin génial et novateur genre Blacksad) ou coup d’édition (genre Décalogue), d’installer une nouvelle série dans le sens classique du terme. Il y a de plus en plus d’albums sur le marché et les lecteurs, dont le porte-monnaie n’est pas forcément extensible, ont déjà du mal à suivre les séries déjà commencées. Alors, ne soyons pas hypocrites ! Pourquoi arrêter une série qui marche bien, dans la mesure où nous avons toujours du plaisir à la faire, et pour laquelle, j’ai encore plein d’idées !? En outre, Sylvain et moi-même, avons trouvé que la fin du premier cycle avait été un peu rapide et quelque peu écourtée par la pagination limitée de ce format d’album… Les rapports entre les différents personnages à la fin de l’aventure avait été quelque peu passés sous silence. Il nous manquait manifestement un petit chapître de conclusion. Nous avons donc profité de ce manque pour rebondir sur un second cycle, en redémarrant sur l’aspect “people” de la série…

Justement, est-ce que finalement Gil et Djida vont finir par… on n’en peut plus, nous !(rires)
Jean-Charles Kraehn : Ça, vous ne le saurez qu’en lisant le 8ème tome ! Il y a un sacré dilemme, là, n’est-ce pas ?

Comment vis-tu le fait de produire autant et que ça marche bien ?
Jean-Charles Kraehn : Bien ! Très bien même ! Je fais ce métier par passion, certes, mais si je veux pouvoir le continuer, il me faut bien en vivre. Alors, plus mes albums se vendront, plus je serai tranquille, matériellement et moralement. De plus, ton poids chez un éditeur, même s’il y a un côté amical et décontracté dans les relations auteur-éditeur, depend malgré tout des ventes. Quand tu pèses un certain poids, tu peux plus facilement avoir des exigences quant à la qualité d’impression, la maquette, la promotion, etc…

Est-ce que tu as déjà eu des propositions pour adapter une série au cinéma ?
Jean-Charles Kraehn : Il y a justement un projet autour de Gil Saint-André, qui a l’air de se préciser. Comme les choses bougent lentement au cinéma, je suis l’affaire d’assez loin, sans trop me faire d’illusions, quant à sa conclusion. Déjà, je n’ai pas été invité à participer à l’adaptation de MON scenario. Quand tu vends tes droits, c’est d’ailleurs l’éditeur qui s’en charge (en l’occurrence Glénat, présentement), tu vends ton idée. Après, producteurs et scénaristes ciné adaptent à leur guise. Je peux déjà te dire que Djida “serait” joué par Cécile de France qui est très belle, qui est une très bonne actrice, mais qui, pour moi, n’a rien d’une beurrette. Il y a déjà eu deux moutures d’écrite. J’ai lu la première qui n’était vraiment pas bonne. J’espère que, si cela se fait, la définitive sera meilleure. Sinon…!?
Si tu étais un bédien, quelles seraient les BD que tu aimerais faire découvrir aux terriens ?

Jean-Charles Kraehn : Plein ! Difficile de faire un choix. D’une part, je ne connais pas toute la production qui est pharaonique depuis quelques années. D’autres parts, mes goûts ont changé. Il y a une dizaine d’années, j’aurai répondu sans hésiter Blueberry qui fut ma série fétiche pendant mes années de jeunesse. A quelqu’un qui n’aurait jamais lu de BD, je conseillerais de lire les passagers du vent. C’est un classique maintenant, mais qui n’a pas vieilli. Sa narration reste moderne. Pour moi cette série fait partie des chef d’oeuvre, tous genres et toutes époques confondus. Je citerai aussi pêle-mêle, sans chronologie et dans des genres différents, Blacksad, XIII, Astérix, Silence, le retour à la terre, 120 rue de la gare. J’en oublie certainement beaucoup d’autres. J’ai des goûts très écclectiques. En revanche ce qui passe moins pour moi, c’est ce que certains appellent pompeusement la “nouvelle BD”. D’ailleurs, je ne vois pas en quoi, elle est nouvelle. L’Underground américain avait déjà tout inventé il y a 40 ans. Ceci dit, il y a certainement des choses bien dans cette production, mais bon ! On met un peu trop en avant ces auteurs-là. D’ailleurs ce sont toujours les 4 ou 5 mêmes. Les ”bons clients” des grands medias parisiens, souvent plus soucieux de se faire mousser que de faire leur boulot de journaliste en faisant découvrir un panel plus large de la bande dessinée au grand public. En fait ! Ces journalistes, contrairement à ce qu’ils veulent faire croire, n’aiment pas la BD et surtout ne la connaissent pas. Marjane Satrapi, par exemple, a dû passer dix fois sur France Inter l’année dernière, et a quasiment eu tous les prix à Angoulême. Je n’ai rien contre elle, je ne la connais même pas, mais reconnaissez que ça peut être exaspérant pour les autres ! Personnellement je n’aime pas son boulot. Pour moi dans “bande dessinée”, il y a “dessin”. Quand je montre Persépolis à des copains qui ne lisent pas beaucoup de BD, ils me demandent si ce sont des dessins d’enfant… Je sais ! C’est l’éternel débat sur la modernité et le renouvellement de l’art ! Mais pour moi, celui-ci ne peut se départir d’une dose non négligeable de labeur, d’habileté et d’inspiration. Dans cette “nouvelle BD” il manque souvent un ou deux de ces ingrédients… quand ce ne sont pas les trois. Ah si ! Il y un titre que j’aime bien quand même, c’est Le chat du rabin ! Vous voyez !? Je suis pas complètement “vieux con”

Si tu avais le pouvoir cosmique de te téléporter dans le crâne d'un autre auteur de BD, chez qui aurais-tu élu domicile ?
Jean-Charles Kraehn : Je ne sais pas trop… Imagine que ton choix se porte sur un type qui a une p’tit bite. T’as l’air d’un con après ! Bon ! Je déconne… Comme disait Coluche ce ne sont pas ceux qui ont les plus grandes oreilles qui entendent le mieux. Donc aucune idée ! Je préfère être moi-même. Jusqu’ici, j’ai à peu près réussi à m’arranger avec mes propres problèmes, ce n’est pas pour recommencer avec ceux d’un autre, car Dieu sait, s’il y a des mecs compliqués dans cette profession !


Merci Jean-Charles !