Julien Blondel a terminé les 4 tomes d’Akademy, en compagnie d’Anne Rouvin, sa compagne au dessin, ainsi que le tome 2 de Nova (avec Jaouen au dessin). Pour marquer l’évènement, voici une petite interview enregistrée en sept 2007 et que ce jeune scénariste prometteur et… ultra-occupé nous avait promis d’actualiser. ;-) Pas évident de gérer 5 séries en même temps et d’être, en sus, animateur du syndicat des auteurs ! Portrait (dense !) d’une équipe adorable, qui fera parler d’elle…
interview Bande dessinée
Julien Blondel et Anne Rouvin
Bonjour Anne, Julien et Kepon , pour mieux faire connaissance avec chacun d’entre vous, pourriez-vous vous présenter rapidement ?
Anne Rouvin : Bonjour, j’ai 35 ans, je fais de la BD chez Delcourt depuis maintenant deux ans, avec les deux premiers tomes d’Akademy. La bande dessinée est pour moi une reconversion : il y a 3 ans, j’avais un autre métier : j’étais directrice de la communication dans une grosse boîte. Entre temps, j’ai fait quelques illustrations dans le jeu de rôle (post-apocalyptique, heroïc-fantasy, pirate), une étape qui a été pour moi une véritable école du dessin. Mon truc, c’était alors plutôt les gros monstres, les zombies… Ça a été un challenge d’évoluer dans le registre contemporain réaliste. Sans dire que les mondes fantastiques sont plus « faciles », ils offrent néanmoins plus de libertés graphiques.
Julien Blondel : Je suis scénariste de BD depuis 1 an et demi, par le hasard de rencontres avec des dessinateurs et de contacts dans le milieu des jeux de rôles dans lequel j’évoluais depuis une douzaine d’années. C’est vraiment un accident de parcours, à l’origine j’y connais pas grand-chose et je n’étais pas fan de BD plus que ça. Au sein des jeux de rôles, j’ai travaillé pour Cassus Belli et pas mal de magasines, j’ai fait des scénarios pour quelques jeux français, pour des jeux vidéos aussi. Auparavant, j’ai même été DJ techno ! C’est assez nouveau pour moi de raconter des histoires et non uniquement de créer des univers. J’ai une culture BD d’enfant classique (Astérix, Tintin…) et très légère en comics et manga. Aujourd’hui, je découvre la narration en BD par le biais de séries résolument contemporaines, des super héros réalistes tels que Daredevil pour le comics ou Twentieth century boys, Monsters côté manga. En terme d’image ou d’univers, je suis plus influencé par le cinéma, les séries télé et la musique que par d’autres bandes dessinées ou le roman.
Kepon : Kepon, 30 ans, coloriste sur Akademy… Mon parcours a été, lui aussi, compliqué : un peu graphiste, un peu RMIste… En fait j’ai pas mal galéré dans le milieu du graphisme. J’ai découvert le métier de coloriste par le biais des forums et j’ai progressé petit à petit, en pratiquant. De planches en tests, j’ai fini par trouver Julien et signer avec Delcourt.
Kepon, c’est un pseudo ?
Kepon : C’est surtout un surnom… lié à mon passé :-) Et puis accolé à la série Akademy, ça sonne bien !
Quelles sont tes techniques de colorisation ?
Kepon : En dédicaces, aux pastels, mais sinon, pour les albums, c’est du 100% Photoshop.
Julien, par quel coup du sort te retrouves-tu à publier 5 albums quasiment en même temps ? (NDLR :: Akademy 1 et 2, Nova 1, Les orphelins de la tour 1, Actor’s Studio 1) ?
JB : C’est le grand complot galactique pour noyauter le milieu de la bande dessinée ! Non, en fait, c’est un pur hasard. Tout a commencé aux Humanos : je m’occupais de l’adaptation en jeu de rôles des Métabarons. J’ai développé un projet pour les Humanos qui sortira l’année prochaine – même si le parcourt de l’éditeur est actuellement chaotique. C’est le premier projet signé qui sortira donc en dernier … Ça s’appellera Le serment d’Aïna, ce sera une série contemporaine fantastique urbaine dans la lignée de The Crow, Highlander. C’est un spin-off inspiré d’un de mes jeux de rôles, Prophecy, avec des chasseurs de dragons…
Et qui s’occupera du dessin ?
JB : Il y a eu presque une quinzaine de dessinateurs pressentis pour réaliser le dessin. Ça a commencé par Jérôme Opena, un super dessinateur de comics américains, qui a été retenu sur d’autres projets, et finalement ce sera Bachan (Nirta Omirli avec Jean-David Morvan), dont la patte graphique radicalement différente apporte finalement pas mal de fraîcheur à cet univers.
Julien, vue ton actualité chargée, voici un petit exercice : peux-tu nous faire le pitch de chacune de tes séries ?
JB : Soit… commençons par Akademy. Pour cette série, tout découle d’une proposition de David Chauvel qui m’a demandé de faire une série contemporaine, inspiré de séries télé, avec un groupe de personnages, que ça avance vite, que ce soit populaire. Pour le pitch : 6 petites frappes marginales, des délinquants, sont recrutés par une mystérieuse organisation. On ne sait pas pourquoi, et on découvre au fil des tomes qu’ils sont manipulés, qu’ils ne sont pas là par hasard et qu’ils ne sont peut-être pas du côté des gentils. C’est prévu en 4 tomes. Si cette première saison plait au public, on fera peut-être une deuxième saison, avec les personnages survivants. Ensuite, Les orphelins de la tour, ça n’a rien à voir. C’est un univers d’anticipation new-yorkais, c’est l’histoire d’un orphelin, dans un énorme orphelinat contenant des dizaines de milliers d’enfants, qui a la vision d’une tour géante et invisible au milieu de la ville. Et cette tour « l’appelle ». Autour de lui, il y a un tas de personnages bizarres : un vieux moine qui sort des souterrains pour lui dire qu’il a connu son père, le proviseur qui n’a pas l’air tout à fait humain, mais tout converge vers cette tour invisible, qui n’est peut-être pas aussi invisible que ça. C’est prévu en 4 tomes, ambiance Bienvenue à Gattaca, ambiance Akira, autour de l’enfant. Chez Soleil ensuite, il y a Nova, mélange entre le space-opéra et la tragédie grecque, le croisement entre Star Wars et la Planète des singes. Pour l’instant, dans le tome 1 qui est sorti, on voit plus le côté Star Wars ; on verra plus le côté Planète des singes dans le tome 2. Avec Jaouen, le dessinateur, on a eu envie de mélanger nos univers. Ce sera l’histoire d’Antigone dans un monde futuriste, où les hommes sont contrôlés par les robots, qui eux-mêmes vénèrent une aurore boréale se dressant régulièrement sur la mer. Les grandes questions sont : d’où viennent les robots, d’où viennent les humains, quel est le destin de cette fille du grand prêtre qui a l’air en révolte ? Quel est le destin de cet enfant qu’elle rencontre dans une vieille décharge mécanique ? C’est prévu en 4 tomes.
Ça a l’air d’être ton chiffre fétiche, 4 tomes ?
JB : L’idée, c’est de ne pas partir dans une série ouverte ad vitam… Côté lecteur, il y a des risques de lassitude, côté auteurs, les goûts changent. 4 tomes, c’est un format suffisamment dense : ça fait entre 3 et 4 ans de travail pour les auteurs et ça permet au lecteur de passer un bon moment. La seule série qui sera peut-être plus longue, c’est Actor’s studio, en raison du format manga : c’est une histoire fleuve, avec intrigues secondaires en rafales. Ce type de format appelle à un développement plus long. 120 pages à chaque tome, ça nous donne le temps de développer…
Que pensez-vous du système des prépublications, qui est le cas pour Actor’s studio dans Shogun ?
JB : C’est une super idée ! C’est un concept qui avait disparu et qui manquait en bande dessinée. A l’origine, les gens lisaient de la BD en kiosque. On espère tous que ça va revenir. S’il aujourd’hui n’y a pas une attente clairement identifiée côté public, je pense, j’espère, que cette forme de publication va faire des heureux. Les éditeurs cherchent aussi de nouveaux formats de publication. Ils lorgnent vers le net, mais aussi vers la presse et l’arrivée du manga en Europe donne des idées ! Le manga c’est quoi ? C’est des petits bouquins moins chers, qui sortent plus vite, avec plus de page, en noir et blanc. Et ça, c’est un super format de lecture.
Notre petit doigt nous a également parlé d’un projet ambitieux chez Le Lombard ?
JB : Oui, c’est un projet top-secret, dont je ne peux parler sous peine de mort (rires). Disons qu’il s’agit d’un gros projet avec plusieurs scénaristes. Un projet moderne et conceptuel comme il en fleurit aujourd’hui chez pas mal d’éditeurs, de sortir plusieurs séries en parallèle, dans un univers global, avec des spin-off entre divers série, dans la lignée des Décalogues et consort.
Parlons un peu Akademy… Comment bossez-vous ensemble ?
AR : On fonctionne avec beaucoup d’allers-retours. L’histoire n’est pas définie a priori : Julien a une trame, on en discute, il me raconte les idées pour la scène suivante, il rebondit dessus, il voit mes réactions, ce qui marche ou pas… Il me demande aussi s’il y a des trucs que j’ai envie de dessiner. Par exemple, j’adore les friches, les usines désaffectées. Ça donne des idées de décors, des scènes ou placer l’action. Et puis parfois, ça ne marche pas du tout…
JB : par exemple, le coup du zoo avec les kangourous, je l’ai pas trop senti (rires).
AR : Bref, rien n’est figé. Au début du tome 3, on s’est rendu compte qu’il y avait un personnage qu’on avait moins développé que les autres (Joachim, pour ne pas le nommer). Pour éviter que le lecteur s’interroge trop à son sujet, on a focalisé sur lui, sous la forme d’un flashback. Même avec Nico (NDLR : alias Kepon), on discute beaucoup de ces idées via MSN. Quand on s’est mis d’accord, Julien me donne des indications sur la manière dont il voit le découpage de la page. Là-dessus, je fais un story-board qui devient une base de travail, avec des bonhommes patates, qu’on finalise ensuite. Pour tout avouer, le premier quart du premier tome, a été storyboardé par Jaouen, qui devait initialement travailler sur ce projet. Comme je n’y connaissais rien en BD, ça m’a vraiment aidée à démarrer, car j’avais un peu peur de la page blanche. La relation entre Julien et Jaouen a même été renforcée par cela et c’est, je pense, ce qui les a motivé à collaborer ensuite sur Nova. Ils se sont découvert des sujets communs et une manière de travailler qui leur plaisait.
Julien, quel est l’impact de la musique dans ce que tu fais – pour référence, le chapitre 2 de Actor’s studio, rythmé par Hurt de Nine Inch Nails ?
JB : La musique, c’est ma première passion. Je n’arrive pas à bosser sans musique. J’ai un véritable rapport fusionnel avec la musique. Chez moi, il y a toujours 1 ou 2 albums qui bercent la genèse d’un projet. Quand on gère plusieurs projets comme je le fais, parfois on a du mal à passer de l’un à l’autre. Le fait de repasser l’album que je me passais en boucle lors de la fondation de ces projets, me permet de me replonger immédiatement dedans. Le Hurt de NIN était une façon d’imaginer une BO de film dans un livre. Cette scène collait vraiment au morceau Hurt, et plutôt que de me faire chier à écrire des paroles moins bonnes que les paroles de la chanson, j’ai préféré que la chanson parle d’elle-même. En plus, elle délivre de véritables symboles sur le personnage concerné. Si un jour il y a une adaptation filmée de ça, il faudra absolument négocier les droits ! On manque de zic en BD ou même en roman. Le support est certes dépourvu de son, mais rien n’empêche d’évoquer des ambiances à travers la musique. Par exemple, il est aisé à travers un morceau trip-hop, de planter une ambiance un peu sombre.
Et pour Akademy, tu as pioché où ton inspiration musicale ?
JB : Du côté de Dany Brillant ou des Forbans (rire général)… Non, on serait plutôt du côté de groupes de rock lourd, heavy metal, genre Tool ou Nine Inch Nails.
AR : De mon côté, je suis monomaniaque : quand j’écoute un morceau qui me plait, c’est en boucle pendant 1 mois. A chaque album, il y a 1 ou 2 groupes qui me marquent et du coup, je les cite en référence.
Si vous deviez partir sur une île déserte et n’emporter que 3 albums, 3 BD, 3 romans ?
JB : Pour la musique, ce serait pour ma part difficile de faire un choix. Il y aurait forcément un Dead can’t dance, n’importe lequel. Puis aussi un album d’Afghanoïdz, un super groupe américain de rock indé, vraiment génial. Et enfin un Radiohead, on va dire Kid A. En BD, il y aurait Daredevil de Malef et Bendis, Superman identité secrète de Stuart Imonen, et La quête de l’oiseau du temps. En roman, n’importe quoi de Bukowsky, n’importe quoi de James Hellroy et la tour sombre de Stephen King.
AR : En musique, il n’y en a pas 36 : les 3 derniers albums de Tool. Je ne peux pas m’en passer. En bouquin, ce serait Hamlet, mon livre de chevet, et l’invention de Morel (un bouquin pas très connu d’un auteur argentin, qui vient juste d’être adapté en BD), un bijou. Puis enfin en BD, les Valerian, les Springer et les Wendling.
Kepon : En musique : Creep de Radiohead, un Bad Religion, et surtout, un Pixies ! En films : Brazil, Taxi Driver, le tombeau des lucioles. En BD : Blacksad, Smoke city et… je ne sais pas.
Julien, comment en es-tu arrivé à t’investir dans le tout jeune syndicat des auteurs ?
JB : C’est surtout une histoire de rencontre. A la base, je ne suis ni militant, ni syndicaliste ballon rouge, ni politisé. Lorsqu’on a commencé avec David Chauvel à travailler sur Akademy, ils étaient en train de monter ce syndicat, dont ils parlaient depuis longtemps. C’est une chose extrêmement difficile, car par définition, un auteur, c’est quelqu’un de très isolé et de très individualiste. Quand il a fallu décider du casting des responsables, il y a eu un noyau dur qui s’est constitué autour d’une quinzaine d’auteurs motivés, des gens comme David Chauvel, Cyril Pedrosa, Fabien Vehlmann, Lewis Trondheim, Christophe Arleston. Moi-même, je me suis senti concerné par ce projet. Et puis ça fait toujours du bien d’avoir un Blondel dans un syndicat ! Ça fait toujours un peu peur (rire).Mais je suis de loin le plus jeune et le moins expérimenté. Ce qui est remarquable, c’est que parmi cette frange de délégués, de nombreux auteurs prestigieux se sont sentis concernés, alors qu’ils n’en ont pas vraiment besoin pour vivre. De fait, le rapport avec les éditeurs n’en est que plus crédible et plus solide. C’était tout de même dingue : jusqu’alors, les auteurs n’avaient pas de syndicat, alors que les éditeurs en avaient un… Auteur de BD, c’est un vrai métier, mais un peu bâtard, qui est mal connu à la fois du public et des pouvoirs publics : on est casé tantôt avec les écrivains, tantôt avec les dessinateurs de presse, tantôt avec les infographistes… Il y a des disparités sociales, fiscales, on n’a pas de caisse de retraite, ni d’assurance maladie… on se casse la main en dédicace, on n’est pas couvert… C’est un projet super motivant et concret.
Quels sont vos interlocuteurs pour avancer en la matière ?
JB : On a rejoint le SNAC (Syndicat National des Auteurs Compositeurs), qui parle avec les institutions. Chacune des branches du SNAC – théâtre, littérature, variété, bande dessinée – a ses représentants. On est 5 représentants des auteurs de BD au SNAC : Fabien Vehlmann, Virginie Augustin, Christian Lerolle, Jean-Philippe Peyraud et moi. On prend les décisions, on vote… En revanche, quand il y a besoin de négociations avec les éditeurs, ce sont les auteurs les plus impliqués dans chacune des maisons d’édition qui y vont. Par exemple, Christophe Arleston pour Soleil, David Chauvel ou Lewis Trondheim pour Delcourt… Il y a un rapport de confiance qui se crée.
Les éditeurs le prennent bien ?
JB : Officiellement, très bien. En général, on n’est pas dans un rapport ouvrier/patronat (à part chez certains éditeurs). Pouvoir parler à un groupement d’auteurs plutôt qu’à des auteurs isolés, ça peut aussi être confortable. Ils voient bien que la démarche n’est pas contestataire, qu’elle est positive. A la base, on n’est pas là pour faire la révolution, même si on la fera inévitablement un jour ou l’autre. Des deux côtés, on sait qu’on est là pour avancer, et non pour casser le système.
Ça ne prend pas trop de temps ?
JB : On s’organise… Il y a beaucoup de dossiers à constituer, pour changer de statut fiscal, social, d’affaires intermédiaires avec des auteurs ou des éditeurs en difficulté, des ruptures de contrats… Ça prend tout de même quelques heures chaque semaine. Et puis quand une grosse affaire tombe, on est tous sur le pont. C’est motivant. On ne fera sans doute pas tous ça toute notre vie, mais c’est important d’y participer.
Pour finir, quelles sont vos influences en matière de BD ? Quelles seraient les BD que vous auriez envie de conseiller ?
AR : Une lecture récente : The goon chez Delcourt, c’est énorme ! Une excellente tranche de second degré en BD, avec des zombies, ça n’est pas si courant. Quant aux influences, ce serait vraiment des classiques, comme Benoît Springer et Claire Wendling. Ils ont un dessin académique, à la fois léché et très souple. J’aime aussi beaucoup la BD plus underground d’auteurs, du type Blankets de Craig Thompson, ou Baudouin. Ça mérite d’être mieux découvert par le grand public.
JB : Je conseille aux gens qui ne lisent pas de mangas d’en lire. Il y a une sorte de défiance vis-à-vis du manga, alors que ce n’est pas que Naruto et Dragon Ball Z. On peut prendre de grande claque de narration, de construction. Idem pour les comics, qui deviennent des supports d’écritures vraiment hallucinants.
Si vous aviez le pouvoir cosmique de te téléporter dans le crâne d’un autre auteur de BD, pour cerner leur démarche, par exemple, ce serait qui ?
AR : Ce serait certainement Wendling, pour la sensibilité artistique et le regard qu’elle pose sur le monde.
JB : J’essaierais d’être un dessinateur, pour voir ce que ça peut donner de travailler avec un scénariste chiant.
Tu ne dessines pas du tout ?
JB : Par la force des choses, je fais un peu de story-board… mais mal. J’aimerais un jour pouvoir aller jusqu’au bout de la démarche créatrice en matière d’image. S’il fallait en choisir un, j’aime beaucoup le travail de Stuart Immonen, surtout sur Superman identité secrète. Dans cette œuvre, il y a vraiment une gestion de l’espace hallucinante. Des gens comme Springer ou Lauffray ont une aisance dans l’univers de fiction et dans le trait qui est très chouette !
Merci à tous les trois et bon courage pour la suite de l’aventure !