Après des débuts très engageants, le space opera Orbital confirme, au fil des tomes, toutes ses promesses : une géniale saga de science-fiction est née ! Dans la cabine de pilotage, le scénariste Sylvain Runberg multiplie les séries, en marge d’Orbital, dont de très alléchantes à venir. Le dessinateur Serge Pellé alterne quant à lui les tomes d’Orbital avec des projets plus insolites (confection de bibliothèques ou sensibilisation sylvestre). Tous deux ont accepté de répondre aux questions des bédiens, en bédien...
interview Bande dessinée
Serge Pellé et Sylvain Runberg
Serge, afin te connaître un peu plus, pourrais-tu te présenter, tes débuts…
Serge : J’ai commencé dans la publicité entre 1989 et 1992 en faisant des roughs, mais je me suis surtout ennuyé comme un rat mort là-dedans. En 1993, j’ai retrouvé Freddy Martin (Serpenters), qui m’a branché avec Thomas Mosdi, avec lequel j’ai fait des albums de commandes chez Vents D’ouest. 1994 à nouveau avec Mosdi et Etienne Le Roux, nous avons sorti Le cycle de Golden Tiger ! En 1996, je me suis lancé sur le Grand chambardement (chez Golem) mais en solo. Malheureusement, le titre n’a pas marché. J’ai arrêté la bande dessiné en 1998 pour aller faire des décors de théâtre et du jeu vidéo (chez Ubisoft). J’ai fait aussi du story-board pour le dessin animé Kaputt & Zosky et le pré-design de Malo Korrigan. Ensuite, en 2004, mon ami Freddy (encore lui décidément) me présente a Luc Brunschwig. Ensembles nous voulions reprendre depuis le début Urban Game chez les Humanos et l'emmener chez Dupuis. Urban Game c'est un grand projet de Luc qui a eu pas mal de déboires, comme l’abandon du premier dessinateur etc. Le problème est qu’entre temps, Dupuis, s’est fait racheté et Luc est parti chez Futuropolis. Il a décidé finalement de se recentrer sur moins de projets et Urban en a fait les frais. Fin 2004, je reçois un appel de Louis-Antoine Dujardin, directeur de collection chez Dupuis, qui me propose de faire un essai sur une série qui s’appelait Orbital. Il ne trouvait pas de dessinateur sur le projet. Sylvain en avait proposé deux ou trois, mais cela n’avait pas fonctionné. J'ai réalisé mes quatre planches d'essais et me voilà revenu à la bande dessinée en 2006.
Cela te tenterait de retravailler avec Etienne Le Roux ?
Serge : Nous sommes tous les deux pris par nos projets. On a fait notre apprentissage ensemble, c'était une bonne expérience. Lui, il dessine avec une facilité déconcertante, c'est super énervant (rire). Si on travaillait ensemble, aujourd'hui, on ferait un album en un temps record.
Envie d’écrire à nouveau des scénarii ?
Serge : Oui mais on peut pas tout faire ! Il me faudrait 3 vies ou dormir moins et ça j'ai pas envie.
Maintenant que le deuxième cycle d’Orbital débute, comment avez-vous perçu l’accueil sur votre série ?
Serge : Au vue de l’accueil, je suis très content. C’est bien au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer avec Sylvain. En plus, notre titre a pu sortir du lot des nouveautés et ça, ce n’est pas évident aujourd'hui.
Sylvain : Non, c’est sûr que quand on regarde autour de nous, on se dit qu’on a vraiment de la chance pour des petits jeunes (d’un point de vue de notre carrière BD, parce que sinon, on a plus 20 ans, faut bien le dire).
Combien de temps mets-tu à réaliser un tome, tes designs ?
Serge : Douze mois, je travaille en couleurs directes ! Je modifie les couleurs un petit peu sur l’ordinateur, faut prendre le temps de faire les choses bien, un album c'est quand même de l'argent pour le lecteur. 12 mois, c'est long pour vous, mais pour moi c'est juste ce qu'il me faut : ça fait un euro par mois pour vous c'est pas si cher finalement.
Sylvain : C’est un sacré bon rapport qualité prix, comme nous le rappelle d’ailleurs souvent notre cher éditeur…
Concernant les races ou les vaisseaux dans Orbital, Sylvain te dirige au niveau du design ?
Serge : Non, j’essaie de trouver quelque chose d’efficace et de simple à reproduire. Il arrive rarement qu’il me demande une chose en particulier. C'est la partie que j'apporte véritablement au récit. Pour les vaisseaux, j'essaie de trouver des véhicules qui amènent un plus à la scène dans lesquelles on les retrouvent. Ils font partie du monde qu'on a imaginé, ils doivent avoir un caractère, une silhouette. Pour les races, sylvain peut me donner des indications qui ont une incidence direct avec les scènes et bien souvent on en a discuté avant que je commence à dessiner. Je lui envois des croquis, ou bien directement, je fais la planche et il les découvre au fur et a mesure. Il aime ça.
Sylvain : Oui, c’est quand même excitant de recevoir une planche où on va pouvoir découvrir enfin à quoi ressemble certains personnages, que l’on attend de voir depuis des semaines. Sur Nomades, l’alien Radvinus et l’ancien ami de Caleb, Lukas Vesely, sont parmi ceux que j’ai vraiment découvert en recevant les pages, et c’était un réel plaisir que de les découvrir « in situ » !
La question qui fâche alors : pourquoi tant d’attente entre les deux cycles ?
Serge : En 2007, lorsque j’ai achevé Ruptures, j’avais un engagement à honorer dans la conception de décors. Je conçois avec l'Ami Castelli des bibliothèques. On a mis 6 mois à finir cette histoire et quelle histoire ! Sorti de ça, j’ai eu du mal à me remettre à la table, ce retard fait donc qu’à terme, le tome 3 est arrivé plus tard. Je continue d’ailleurs à faire quelques projets dans l'aménagement intérieur, au grand malheur de mon éditeur et de mes lecteurs.
Sylvain : Cette version est sujette à débat. Certains proches de Serge disent qu’une nuit, les murs de sa maison se sont mis à trembler, qu’ils ont vu une grande lumière aveuglante en forme de triangle s’éloigner dans le ciel étoilé et que Serge est alors resté introuvable. Il ne serait réapparu que 6 mois plus tard, errant sur une petite route de Touraine, s’exprimant couramment en japonais et en malaisien, l’air un peu perdu, avec de minuscules cicatrices sur certaines parties du crâne. Mais bon, allez savoir…
Il faudra donc attendre encore 2 ans avant de voir arriver le futur tome ?
Serge : Non, ce qui est sûr c’est qu’entre le tome 3 et 4, il y aura un an. Je vais enchaîner pour terminer ce qu'on a commencé le plus vite possible.
La couverture du tome 1 était bleutée à l’instar du tome 3, c’est quelque chose de mûrement réfléchi, verra-t-on un tome 4 à la couverture plus sombre ?
Serge : L’idée était d’avoir cette notion de cycle dans la couverture. Le premier tome, Orbital est écrit en noir sur fond clair et sur le second en blanc sur un fond foncé. La couv du 4 sera plus sombre, c'est sûr. Le fait quelle soit bleutée, c'est venu comme ça, elle aurait pu être jaune pâle.
Comment travailles-tu avec Sylvain ?
Serge : Sur le premier, très peu d’échanges, car tout était déjà écrit. Il m’envoie son scénario, puis son découpage dialogué. Je lis d’abord les dialogues, en ne tenant pas forcément compte de son découpage. Si je trouve une idée qui sert mieux le récit, j'y vais, il y a très peu de ping-pong entre nous, je fais les planches et je lui envoie. Et ça lui plaît… sinon c’est très rare, genre sur deux ou trois cases (rires). La phases d’échanges se passe en fait avant l’écriture, ce qui fait qu'après, Sylvain écrit dans son coin un séquencier dans lequel nos idées sont gardées ou jetées et là, on voit ensemble le rythme des scènes et de l'album dans sa globalité. Ensuite, il écrit le scénario dialogué. Par exemple, en ce moment, on travaille sur le troisième cycle (tomes 5 et 6). Ce sont surtout des idées, on commence à voir un peu plus à quoi pourrait ressembler la grande histoire. Le second cycle, on en avait parlé pendant plus d’un an avant que Sylvain n’entame vraiment l'écriture.
Sylvain : Travailler ainsi nous permet d’avoir un maximum de recul sur ce qu’on veut faire. Dans un univers comme celui d’Orbital, où il y a un foisonnement d’éléments, c’est d’autant plus important.
La série semble prévue pour durer, à notre plus grand plaisir. Qu’en est-il ? Avez-vous déjà défini un nombre de cycles ?
Serge : On imagine terminer un premier grand cycle en 6 volumes. On aura alors refermé ce qu’on a ouvert dans les 2 premiers. Après, on verra. On pourra faire des one-shot concernant une mission en particulier. On pourrait également décrire une autre époque, un autre contexte, vous verrez bien ! Rien n'est encore décidé.
Sylvain : Disons que ce n’est pas la matière ou les idées qui manquent…
Quel regard portez-vous sur les autres « space opera » du 9e art comme Sillage ou Valerian ?
Serge : Sur Valerian, c’est la série que j’ai lu étant plus jeune et elle fait partie de mes préférées, des bons souvenirs de lecture. Au même titre, il y avait ce que faisait Moebius, Druillet, Bilal, même si ça n’est pas vraiment du space opéra pour les deux derniers. Pour Sillage, je regardais surtout les dessins de Buchet et je me disais « tu vas devoir bosser coco ». Bref, je suis admiratif du travail de ceux que je viens de te citer.
Sylvain : Valérian m’a marqué étant jeune car l’album Les Oiseaux du Maître fut l’une des premières BD de science-fiction que j’ai lue. Mais je n’ai jamais suivi la série, en fait. Idem pour Sillage. Evidemment, quand on nous compare à de tels récits, c’est un vrai compliment à mes yeux. En revanche, j’ai dévoré tout ce qui concerne L’Incal, et tout Bilal aussi. Mais comme dit Serge, ça n’est pas du space opéra. En fait, c’est plus au travers du cinéma, des séries télévisés ou des romans que j’ai été initié à la SF : Alien, Star Wars, Blade Runner, Philip K. Dick, ou encore, mais bien plus tard, l’écrivain Iain M. Banks, qui a été celui qui m’a donné envie d’élaborer un univers comme celui d’Orbital, même si la base du projet vient vraiment de Mézoké. C’est d’abord ce personnage que j’ai eu en tête et tout s’est construit autour, au fur et à mesure.
Quels sont vos références littéraires, cinématographiques…
Serge : Ridley Scott, Blade Runner, les films fantastiques d’Avoriaz : Scanner, Videodrome, Chromosome 21, Invasion à Los Angeles... avec Freddy Martin, on adorait voir ce genre de films et lui achetait Mad Movies, alors c'etait les zombies et les films d'épouvantes. Les Star Wars, je les ai découvert assez tard, avec les Sergio Léone. En littérature, j’aime les essais ou tout ce qui touche à l’actualité ou à l'histoire. Sinon dans le genre aventure fantastique, Edgard Poe, Lovecraft, Jules Verne ou Tolkien ont été des lectures marquantes. Ils ne sont pas tous une référence pour moi, mais disons je m'en suis nourri. Aujourd'hui, je lis plus d' actualitées que du fantastique.
Sylvain : Pour ce qui est de l’écriture, en BD, mes références sont essentiellement anglo-saxonnes, comme Alan Moore, Brian K. Vaughan ou Warren Ellis. Des auteurs japonais, également, mais aussi des auteurs comme Luc (Brunschwig) ou Philippe Thirault. Et puis toute la nouvelle génération de séries télévisées telles que Soprano, The Wire, The Shields ou Battlestar Galactica, qui sont pour moi de réels chefs-d’œuvre d’un point de vue scénaristique.
Serge, as-tu d’autres projets qu’Orbital ?
Serge : En fait, j’ai une idée de projet avec un ami, Thierry Guérin, qui est formateur en élagage. Nous voulons parler de l'arbre et de sa place en ville, à la campagne, dans la vie… Je veux confronter ma vision, celle du vulgum pécus avec mes idées reçues et celles plus professionnelles de mon ami. Il y a plein de choses à raconter : les massacres à la tronçonneuse du dimanche, les équipes communales qui taillent les arbres comme des psychopathes, où planter, quoi planter, du didactique, du pédagogique pour commencer. J’ai réalisé 4 planches pour montrer les conséquences d’une coupe radicale sur de grands arbres pour une association, la Société Française d’Arboriculture (www.sfa-asso.fr). Le but serait de faire des carnets informatifs sur plusieurs thèmes . Ce serait bien de l’envoyer aux donneurs d’ordres, aux architectes ou aux urbanistes, afin qu’ils puissent voir qu’il y a des choses à respecter pour conserver un arbre. Ce sont eux qui peuvent changer les choses, car aujourd'hui, ce sont eux qui sont responsables des aménagements urbains, mais aussi parfois de la mort prématurée des arbres en ville, souvent par méconnaissance de l'arbre. Alors après, on chiale comme Idéfix. Pour l'instant, on essaie de monter ça petit à petit, mais il y a du boulot. En France, on aime bien tailler, couper tout ce qui dépasse, faut que soit propre !
Quel est votre ressentiment sur le milieu actuel de la BD ?
Serge : J'ai pas de ressentiment sur ce milieu, je ne le connais pas ou si peu.
Sylvain : A part mes éditeurs et mes camarades de projets, qui sont souvent aussi des amis d’ailleurs, je ne connais pas vraiment grand monde, ne fréquentant généralement pas les festivals BD ou les cocktails liés.
Quel personnage préfèrez-vous dans Orbital ?
Serge : Mezoke et Kristina. Elle, on la voit peu pour l’instant mais je sens que je vais l'aimer.
Sylvain : Angus et Nina, je les aime beaucoup. Et puis Caleb, un peu aussi quand même, le pauvre…
De quel sexe est Mezoke justement ?
Serge : Alors là tu n’auras pas ta réponse ! Car je ne le sais pas encore moi-même (rires) ! Et puis ça n’a pas d’importance, il faut aller au-delà des apparences, si tu veux je te file son adresse, tu lui demanderas.
Sylvain : Oui, pose donc la question à la personne concernée pour voir (il va falloir qu’on te refasse un topo sur la culture Sandjarr ;) !
Quelle bande dessiné conseilleriez-vous aux terriens ?
Serge : Un Chris Ware, son univers graphique me scotche sûrement. L’intégrale de Blueberry, Monster, Tardi. Chez lui il y a plein de titres a conseiller. Donjon, j'aime bien cette série. Et arrrgl un titre de Cromwell et Riff Reb's Le bal de la sueur, c'était un de mes premier album acheté à Angoulême !
Sylvain : D’aller chez un bon libraire et de se laisser guider…
Quels films emmèneriez-vous sur une île déserte (top 3 exigé) ?
Serge : Je sais pas si j’amènerais des films sur une île déserte mais bon allez, un film sur « Comment faire un bateau avec du sable ».
Sylvain : Les Bronzés III, Les Visiteurs II et Astérix et Obélix contre César. Ça me motivera pour partir de là au plus vite…
Aimeriez-vous voir adapter Orbital en animé, au cinéma ?
Serge : Avec grand plaisir, mais qui n'aimerait pas voir ce qu'il fait sur papier, qui ne bouge pas, adapté en grand écran, parlant, bougeant, qui explose etc. Qui ? Oui, ce serait une grande joie de voir Mezoké bouger et parler.
Sylvain : Idem, mais pour Mézoké, qui ferait sa voix : Brad Pitt ou Angelina Jolie ?
Sylvain, si tu avais une gomme magique pour corriger un détail ou une partie sur un tome d’Orbital, souhaiterais-tu l’utiliser ?
Serge : Je n’ai pas envie de l’utiliser, les cadavres sont là, je ne vais pas les cacher.
Sylvain : C’est le syndrome Mad Movies. Mettre des cadavres partout…
Sylvain, maintenant que le premier tome d’Hostile est sorti, que penses-tu du résultat ? Heureux, déçu, une suite ? Avec qui ? On veut tout savoir ! Pourquoi développer une série parallèle à Orbital ? Et comment as-tu rencontré Niko Henrichon ?
Sylvain : C’est à travers Luc Brunschwig que Niko et moi avons été mis en contact. Pour Hostile, j’avais envie de raconter une histoire qui pourrait se lire sans connaître l’univers d’Orbital mais où, au fur et à mesure de l’avancée de la trame, des éléments liés à cet univers viendraient s’inscrire dans l’histoire, à une époque située plus de 2 siècles avant le début d’Orbital. Bon, en cours de route, Niko ne s’est plus retrouvé dans le projet, ce n’était tout simplement plus ce qu’il avait envie de faire. Ce sont des choses qui arrivent, ça ne se commande pas. Donc nous sommes toujours à la recherche d’un(e) remplaçant(e). Et sur ce premier album, je suis en gros plutôt content du résultat. D’ailleurs, on a eu beaucoup de retours positifs dessus, que ça soit en chroniques ou chez les lecteurs, dont beaucoup me posent aujourd’hui la même question ! Mais pour l’instant, elle reste sans réponse…
Tu as sorti depuis quelques temps des séries aux genres assez différents, chronique sociale avec les Colocataires, heroïc-fantasy avec Hammerfall... à quel genre souhaites-tu t’attaquer maintenant, et celui auquel tu ne te risqueras probablement jamais ? Quelle est ton actualité à venir ? Des futurs projets ?
Sylvain : Pour moi, tout sujet ou tout genre de récit est potentiellement intéressant. Ça dépend simplement de comment on l’aborde. Donc… tout est possible ! Par exemple, étant lecteur de manga, c’est donc assez naturellement que j’ai eu envie d’en écrire. Et c’est comme ça qu’est né Faces Cachées, un thriller psychologique qui se déroule de nos jours à Tokyo, deux tomes de 150 pages, avec Olivier Martin au dessin (qui a notamment fait Les Carrés chez Vents d’Ouest), qui connaît très bien le Japon pour y avoir vécu, qui sortira en 2010 chez Futuropolis. Sinon, chez Dupuis, je débute une série d’aventure qui se déroule au XVIIIe siècle avec Thibaud de Rochebrune, avec qui j’avais travaillé sur Les Chemins de Vadstena. Et c’est chez le Lombard que vont sortir aussi pas mal de nouveaux projets en 2010, Les Carnets de Darwin, avec Eduardo Ocana (avec qui nous avions fait le septième Kookaburra Universe), un thriller historique dont le héros principal est le célèbre naturaliste anglais. Il y aura ensuite Reconquêtes, de la fantasy mâtinée de références historiques avec mon camarade François Miville-Deschênes (qui vient de terminer la série Millénaire), et enfin une série dans la collection Troisième Vague, de l’anticipation/infiltration, appelée Les Brigades Rezo, avec un jeune dessinateur espagnol, Fernando Casaus. Sinon, je suis à peu près sûr de ne jamais faire de série humoristique qui prendrait pour principe des blagues sexistes éculées, même si ça devait me rapporter beaucoup d’argent.
Si vous aviez le pouvoir cosmique de vous téléporter dans le crâne d’un autre auteur de BD, qui irais-tu visiter ?
Serge : Fred (de Philémon) ! Ses lectures m’ont fait sensations. Ce serait une téléportation dont je ne reviendrais peut-être pas : avec Fred, on ne sait jamais où on va atterrir et moi, j'aime bien l'impro.
Sylvain : J’ai déjà répondu à ça dans une précédente interview, n’est-ce pas ? ;-)