L'histoire :
Yui est désormais morte depuis 3 mois et l’équipe d’Akihabara@Deep continue doucement son chemin. Certains n’ont toujours pas digéré les précédents événements, entre la mort de leur amie et la sortie sur le marché du logiciel de chat simili-intelligent par la société Digicapi d’après l’idée de base et le code source que Page et les autres avaient réalisés. Depuis, les rentrées de fonds du petit groupe se font d’après le site web d’idole dédié à Akira ainsi que grâce au cyber-maid café de cette dernière, ce qui est loin de subvenir largement à leurs dépenses. Alors qu’ils se promènent dans Akihabara à la recherche d’idées pour les futurs cosplay d’Akira, cette dernière, Page et Izumu rencontrent un vieil homme qui semble un peu perdu. Ils lui demandent si tout va bien et l’homme leur explique que le quartier a bien changé depuis son époque. Ce dernier est expert en communication et souhaiterait que les jeunes gens lui fassent visiter le quartier tel qu’ils le connaissent aujourd’hui. Page et les autres lui font alors visiter la « face cachée » d’Akihabara avec ses magasins spécialisés dans les collections, les magasins de vente de DVD pirates… Soudain, Izumu se rappelle où elle a déjà vu cet homme : il s’agit du créateur d’un célèbre système d’exploitation, le professeur Hanzawa…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouf ! Enfin l’histoire prend une tournure légèrement plus intéressante pour ce troisième opus qui marque le milieu de la série. Du simple logiciel de chat automatique renfermant une I.A., l’équipe d’Akihabara@Deep passe à la production d’un moteur de recherche basé sur cette même technologie intelligente afin de créer quelque chose de véritablement révolutionnaire. Côté informatique, les dialogues restent cohérents mais on ne peut pas toujours en dire autant du reste avec des phrases qui sont parfois totalement hors de propos, voire incohérente avec la situation. De nombreux autres aspects scénaristiques continuent également d’énerver, et le plus irritant d’entre eux est sans aucun doute cet espèce de spoil régulier qui enlève tout suspense à l’intrigue. Les planches renferment quant à elles les mêmes défauts et les mêmes qualités que dans les volumes précédents. Pour les points forts, on citera mise en scène, découpage et plans soignés, décors présents, quelques fois à base de photos (même si ce genre d’utilisation n’est pas toujours ici réussi), effets réussis (comme pour le focus par exemple) ainsi que le tramage à l’ordinateur ; pour les points faibles, personnages ressemblant à des extraterrestres, fan-service raté par l’auteur qui ne sait pas réussir la moindre image sexy (page 31, Akira est censée être « trop belle » d’après ceux qui la voient en costume de maid, et elle ressemble pourtant à un sac à patate ! Et que dire de l’illustration complètement ratée du chapitre 23 ?!), mouvements irréalistes, placements incohérents des personnages dans certains décors (surtout lors des plans qui sortent de l’ordinaire)… Abordant de nouveaux thèmes comme le business des site web, le pouvoir des médias et la déformation de l’information, ou encore les i<>otaku étrangers, la série se révèle maintenant un peu plus prenante même si elle manga toujours à tout les râteliers et qu’elle n’en reste pas moins de réalisation très moyenne. A réserver aux intéressés de la culture otaku.