L'histoire :
En rencontrant Asakura, le dieu loup venu de Chinzai pour le rencontrer, Gagozé apprend que la nouvelle de sa déchéance a d’ores et déjà fait le tour du pays. Asakura continue pourtant de considérer Gagozé comme quelqu’un à qui il doit le respect en égard à la dette qu’il a envers lui, ce que ses deux jeunes vassaux qui l’accompagnent ont un peu de mal à avaler, vu que Gagozé n’est maintenant rien de plus qu’un enfant à l’aspect humain et dénué de pouvoirs. Mais Asakura est persuadé que Gagozé renferme toujours une puissance énorme en lui et lui prouve en le lançant dans le feu. Là, le démon révèle une force soudaine et improbable, et Asakura lui dit que s’il remange enfin de la chair humaine, il pourra retrouver ses pouvoirs. Il lui propose alors de dévorer le seigneur Yoshitsugu qu’il venait juste d’attraper. Gagozé reconnaît le garçon qui était à la tête du convoi avec l’onmyôji masqué venu pour le tuer, celui-la même qui lui a alors coupé sa corne et provoqué la chute. Gagozé se jette alors sur l’enfant mais, à l’instant fatidique, repense à la tête apeurée de Kinasa et ce souvenir l’arrête net. Mais Chenlon qui le surveillait de loin n’attendait que ce moment pour l’attaquer conformément à sa mission. La créature attaque alors le démon et lui arrache la moitié du corps, mais Asakura vient le défendre et commence à se battre contre Chenlon. C’est alors qu’Arimori, l’onmyôji masqué, fait son apparition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que la série semblait prendre le tournant d’humaniser petit à petit Gagozé en le laissant aux côtés de la jeune Kinasa, seule humaine à avoir su toucher son cœur, l’auteur nous a pris au dépourvu dans le précédent tome en remettant le démon sur la route. Mais ce dernier n’est désormais plus tout à fait le même et est tiraillé par des sentiments qui lui étaient jusqu’alors étrangers, ce qui donne une toute autre vision à ce qu’il vit désormais. L’histoire est vraiment prenante et les premiers chapitres sont assez denses, enchaînant plusieurs combats à la suite. Puis, l’auteur nous propose un flash-back retraçant la première rencontre entre Gagozé et Yoshimitsu, avant d’amener le démon dans un petit village où les événements vont apporter quelque chose d’inattendu concernant Kinasa. Bref, le scénario accroche de bout en bout et est soutenu par des graphismes qui collent parfaitement à l’ambiance. Le rendu est très sombre grâce à un encrage conséquent, un tramage peu présent mais bien utilisé, et un style qui rend les visage humains aussi ronds et sympathiques que les monstres effrayants. L’auteur possède une vraie personnalité visuelle qui rend ces planches assez uniques au milieu de la production actuelle et ce tome le met bien en exergue avec ses nombreux dessins de démons enragés ou inquiétants dont les apparitions poussent le trait à son maximum. Voilà donc une série qui exploite assez bien son potentiel et dont on attend la suite impatiemment.