L'histoire :
Shibito et Kinzô cheminent maintenant en compagnie de Katagiri, de ses 2 hommes et du groupe d’orphelins lorsque l’orage menace et qu’ils se mettent à chercher un abri. Passant devant une falaise, Shibito s’arrête soudainement et se met apparemment en tête de déplacer un rocher en tout point gigantesque. Tous le regardent en se demandant s’il compte vraiment déplacer cet immense tas de roche ou s’il s’agit d’autre chose, mais le corbeau explique à Kinzô que, une fois le rocher déplacé, ils trouveront là l’entrée d’une grotte. C’est à ce moment que Shibito réussit à faire bouger les pierres et un éboulement massif a lieu, manquant de peu d’enterrer le petit groupe. Heureusement, personne n’est finalement blessé et c’est avec stupeur que Kinzô et Katagiri découvrent qu’il y a effectivement bien une entrée secrète au milieu des décombres de la falaise maintenant fendue en deux. Apparemment, Shibito est déjà entré à l’intérieur et, pendant que Katagiri et ses seconds se demandent s’ils doivent y aller à leur tour, Kinzô fonce dans l’obscurité, pensant qu’il s’agit d’une autre entrée à la grotte où il avait précédemment perdu son argent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si ce troisième opus fait tout de même avancer l’histoire, il n’en reste pas moins que l’auteur continue à bien trop s’éparpiller et à nous perdre en rebondissements pas toujours très utiles. La partie vraiment intéressante est finalement le préquelle en fin de tome qui nous présente Shibito alors qu’il était encore vivant, mais celle-ci présente un côté fantastique dénué de sens et qui colle assez mal avec le folklore utilisé jusqu’ici. Pour le reste, les travers du scénario restent malheureusement en place : histoire décousue, scènes peu utiles, rebondissements dispensables, humour malvenu qui gâche le reste de l’ambiance. Et les graphismes ne sont pas en reste en présentant des planches parfois très minimalistes et parfois surchargées. Les décors passent de l’absence totale à l’illisibilité d’un fond rempli entièrement de centaines de traits à la plume représentant pêle-mêle le sol, les rochers et les nuages. L’auteur utilise trop peu le tramage et, lorsqu’il le fait tout de même, l’effet est de toute manière assez minimaliste. Les visages des personnages sont souvent étranges et rendent même régulièrement assez mal. Bref, la lecture est plus proche du calvaire que du plaisir et le scénario ne suffit pas, loin de là, à compenser les graphismes.