L'histoire :
A Tokyo, le docteur Ogekuri, sexologue, tient une petite clinique où il soigne les pathologies sexuelles les plus diverses :
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Croire que ce titre est un simple hentaï serait faire une erreur. Le côté érotique est là, certes, mais c’est l’humour qui prédomine largement. La clinique du docteur Ogekuri soigne en effet tout ce qui a rapport au sexe, principalement des traumatismes en tout genre, mais toujours de la manière la plus loufoque qui soit. Thérapies de choc pour pathologies improbables, l’auteur part dans ses délires, quitte à ce que la chute ne résolve pas vraiment le problème du patient, du moment que le lecteur se paye une tranche de rire. Ce sont ainsi 17 dossiers, tous plus barrés les uns que les autres, qui composent ce premier opus d’une série de 9 qui, on l’espère, arrivera à son terme cette fois-ci. Loin d’un manga qui se lit d’une seule main, l’humour est donc l’axe majeur et fait très souvent mouche, pour peu que l’on aime le genre - peu subtil, certes - des blagues grasses et décalées. Pour une série entamée en 1987, les graphismes restent tout à fait regardables et le style du mangaka colle parfaitement au genre comique. Les protagonistes font souvent des tronches impayables, les femmes ont des formes agréables et réalistes (enfin, la plupart du temps), loin des poupées fantasmées habituelles au hentaï, et les délires graphiques apportent un vrai plus à l’humour (notamment le coup des verges à visage humain ou animal). Même pour les anciens qui, en 1994 ou 1996, ont déjà acheté l’une des 2 précédentes éditions, il n’y a pas à hésiter : cette nouvelle version vaut largement le coup. Au programme des points forts : un chapitre inédit (ce n’est vraiment pas le meilleur de la série mais bon...), un grand format pour une lecture confortable, une bonne qualité d’édition (surtout au regard des versions précédentes), des notes de l’auteur (inédites, là encore), une très belle couverture réalisée par Trentkat (oui, mais pourquoi au fait ? Les puristes regretteront l’originale ; heureusement cette dernière est affichée en deuxième de couverture), une nouvelle adaptation, et bien plus encore... Les seuls défauts : ne pas avoir cité l’édition originale japonaise dans les crédits (voir l'explication dans l'avis de l'éditeur ci-dessous), et ne pas avoir apposé un logo « public averti » sur la couverture (même si l’ouvrage est en théorie vendu sous plastique). En somme, autant dire que la balance penche largement du bon côté. Une œuvre érotico-culte, à ranger aux côtés de Stairway to heaven et d’Angel.