L'histoire :
Kate se réveille après avoir fait un rêve des plus traumatisant. Dans celui-ci, elle et trois de ses camarades du lycée étaient poursuivies par une sorte d’homme-monstre aux crocs saillants. Etant en dernière position, Kate se faisait rattraper et mordre par la bête mais une de ses amies lui vint alors en aide, et elles repartirent de plus belle. Cachées entre les voitures dans un parking, le groupe croyait avoir semé l’individu lorsque celui-ci refit surface et s’attaqua à Rachel, elle aussi sauvée par une des autres jeunes filles. Mais le monstre n’avait pas dit son dernier mot et bloqua le chemin de Kate avant de lancer une nouvelle fois sa gueule sur elle... Maintenant sortie de ce cauchemar, Kate prend son petit-déjeuner et tente de se rappeler sa soirée d’hier mais n’y parvient pas, lorsqu’une violente douleur l’assaillit soudain… De leur côté, les trois autres protagonistes du rêve de Kate, Claire, Rose et Rachel, commencent aussi leur journée. Aucune d’elles ne se rappelle de sa soirée d’hier mais elles ne paraissent pas s’en préoccuper plus que cela. Arrivant au lycée, Kate aperçoit à l’entrée un homme et une femme qui regardent vers elle, et leur vision provoque à nouveau chez la jeune fille une sensation de mal-être. Continuant pourtant son trajet, celle-ci finit par tomber sur des policiers dans un couloir et apprend alors que Lise, son amie disparue, vient d’être retrouvée morte dans les bois en bordure de la ville…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Etant le premier volume à paraître chez ce nouvel éditeur (constitué d’anciens de chez Glénat), on attendait beaucoup de celui-ci. Mais, comme d’habitude avec les adaptations papier d’œuvres vidéo (il s’agit ici de celle d’un film d’animation du studio Gonzo), on se retrouve avec un résultat mitigé. Disposant de cadrages originaux, parfois très cinématographiques avec des effets de style comme du grand angle, et d’une mise en scène dynamique, Red Garden est aussi servi par un dessin où se montrent très peu de trames et énormément d’encrages, jouant en permanence sur un noir et blanc très contrasté pour renforcer l’effet oppressant et ainsi ajouter à l’ambiance un peu glauque et irréelle. Néanmoins, le bas blesse sur les personnages, trop esthétiques et poseurs, et surtout beaucoup trop stéréotypés, certains donnant même dans l’habituelle gravure de mode. Ce premier tome nous plonge immédiatement au cœur de l’action sans nous donner d’explication, avant de revenir en arrière pour nous présenter les quatre héroïnes principales et comment elles en sont arrivées là. La manœuvre qui, là encore, se voulait cinématographique dans la démarche, donne pourtant au final une impression de maladresse. De plus, la présentation des principaux personnages devant tenir sur un seul et même chapitre, en dehors de l’héroïne principale, les autres n’ont droit qu’à une courte scène de présentation chacun et l’on a nullement le temps d’apprendre à les connaître ou à s’attacher. La preuve en est le souvenir où l’héroïne revoit la mort de ses amies, aucun des assassinat ne nous tirant la moindre émotion. Au final, malgré les défauts, l’intrigue reste tout de même intéressante et l’on attend de connaître la suite.
