L'histoire :
Avec sa meilleure amie Sakuyo, Saki forme un duo de de chanteuses adolescentes baptisé « Magical twins ». Seulement, les demoiselles n’ont aucun succès. Saki rêve que leur carrière décolle et qu’elle puisse rivaliser avec le grand frère de Sakuyo qui est également un chanteur et dont elle est amoureuse. Aujourd’hui, après un concert où le public a brillé par son absence, Saki rentre chez elle. Elle est terrifiée quand elle voit un yakuza patibulaire devant chez elle. Hélas, l’homme la repère et la force à le laisser entrer. Quelle n’est pas la surprise de Saki de découvrir que sa mère connaît cet homme. Et ce n’est pas tout : sa mère lui avoue avoir été une véritable magical girl : en fait, celui que Saki a pris pour un yakuza était sa mascotte et il veut la convaincre de reprendre du service. Elle n’est cependant plus en état de se battre. Saki ne veut pas prendre la relève mais un monstre apparaît soudain et s’en prend au grand frère de Sakuyo. Saki n’a pas le choix, elle accepte de devenir une magical girl et se transforme... en garçon dans une tenue hyper girly !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur le papier, Saki a tout de la magical girl et semble être parfaite pour succéder à Card captor Sakura dont elle est l’évidente parodie : des pouvoirs magiques, une tenue mignonne, le love power, une mascotte, une meilleure amie amoureuse, un beau garçon qu’elle adore... Oui mais voilà, Saki se transforme en garçon musclé et ressemble à un travesti dans son costume hyper girly, sa mascotte est un yakuza, son bâton de magical girl lui sert à tabasser les monstres, et sa meilleure amie aurait presque envie de la violer ! Parfaitement classé dans la collection « WTF ?! », Magical girl boy détourne les codes du genre de manière intelligente et très amusante. Vu que la série est courte, deux tomes seulement, il n’y aura pas de gros méchant ni d’intrigue de grande envergure, mais on s’en accommode aisément car il s’agit avant tout de s’amuser et de se moquer gentiment d’une recette à succès. Les gags sont bien sentis et ne manquent pas de nous faire rire des situations improbables et, surtout, du look ridicule des personnages et de leurs grimaces. Le pari est donc réussi, on sourit bêtement lors de la lecture et le rythme intense nous régale. Les puristes crieront au sacrilège, les autres accueilleront l’idée avec humour et curiosité : à vous de choisir votre camp !