L'histoire :
Le ministre des finances de City Hall vient d'être tué ! L'inspecteur-chef Lester est l'officier en charge du drame. Pour lui, un tel crime est hautement improbable. Surtout qu'un morceau de papier est trouvé sur le cadavre. Il le cache dans sa poche et se presse ensuite de se rendre à la mairie. Là-bas, le maire Malcolm Little est décontenancé. Pour résoudre le meurtre, il sollicite le romancier Jules Verne. On lui confie la mission de découvrir l'identité de l’assassin. Le jeune érudit peut compter sur l'aide de son assistant Arthur Conan Doyle. Tous les deux apprennent de la bouche du maire l'existence d'une matière inconnue pour eux : le papier. Durant des années, ce dernier a été utilisé tel un instrument de magie où les plus écrivains les plus doués pouvaient créer ou détruire moult choses, mais aussi imaginer de terribles créatures aussi immenses que dangereuses. L'intelligence de Verne et de Doyle risque d'être mise à l'épreuve pour découvrir cet ennemi discret et si puissant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lancée à la mi-2012 aux éditions Ankama, la série City Hall est l’œuvre de deux auteurs français, Rémi Guérin et Guillaume Lapeyre. Les deux compères viennent à l'origine de la bande dessinée franco-belge mais, depuis plusieurs années, ont secrètement rêvé de créer leur propre manga. Reprenant ici le format et les codes narratifs de ce dernier, le seul distinguo est un sens de lecture français. L'univers proposé par le scénariste, Rémi Guérin, est un mélange de science-fiction et d'uchronie, communément appelé steampunk. Les personnages principaux sont pour la plupart issus de la littérature, comme Jules Verne, Arthur Conan Doyle ou plein d'autres. City Hall utilise un concept pour le moins étonnant puisque le papier est devenu une arme et que si l'on écrit dessus, on peut créer des monstres ! L'utilisation de celui-ci a donc disparu jusqu'à ce que le terrible méchant de la série fasse une apparition remarquée. Celui-ci (pour ne pas dire son nom) cumule les mystères, et c'est une sorte de jeu de pistes qui se met en place pour découvrir sa véritable identité. Le récit est simple et complexe à la fois, enchaîne les rebondissements à cent à l'heure et est bigrement addictif. Guillaume Lapeyre montre quant à lui une maîtrise incroyable avec des planches détaillées, des cadrages spectaculaires et des personnages bien designés. Les scènes d'action sont explosives et certains décors n'en ressortiront pas indemnes. Si vous avez raté la sortie des trois premiers opus de City Hall, sachez que ce coffret est un véritable indispensable, enrichi en plus d'un notebook des plus précieux et de couvertures totalement inédites. En outre, l'objet précède l'arrivée du déjà très attendu quatrième opus...
