L'histoire :
Arty est un jeune garçon vivant avec Crail, son grand père. Celui-ci passe ses journées à s’entraîner aux techniques secrètes de son papy et à garder les bouftous. Une nuit, Vil Smisse, sbire du démon mineur Djaul et accessoirement ancien disciple de Crail, se dirige vers la maison d’Arty accompagné de gobelins. Un long combat démarre et Vil dévoile une arme secrète lui faisant prendre le dessus. Crail, voyant que la défaite se profile, décide d’envoyer son petit fils au loin via une catapulte (?). Au petit matin, dans la forêt des Katrepat, un guerrier longiligne du nom de Vald se rend compte d’un phénomène étrange : les gelées ont un comportement amoureux des plus poussés ! Il tombe également sur Arty et ensemble, ils décident alors de vaincre la malédiction de la forêt. Avant de partir à l’assaut de la tour maudite, les gelées leur confient Bilbiblabalou, la plus jeune d’entre elles. C’est en sortant du bois qu’ils tombent sur Maître Bolet, qui engage alors un combat ardant contre Vald et qui leur fait atteindre la base de la tour. Seulement, une flèche est tirée sur la petite gelée et nos amis ont douze heures pour atteindre le sommet de la tour et vaincre la maîtresse des lieux, Mamie Bonbon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dofus est une série dérivée du jeu vidéo du même nom, se jouant sur le net. Celle-ci est une création de Tot (le scénariste), d’Ancestral Z et Crounchann (aux dessins). Elle se place dans un univers heroïc-fantasy rempli de références provenant de mangas, jeux vidéo et cinéma. On retrouve ainsi les personnages parodiés de Dragon Ball (Sangroku), les slims de Dragon Quest (les gelées), mais aussi les cubes de Tetris. On retrouve également dans l’histoire une progression proche des grands classiques du manga. Ainsi, la flèche plantée dans Bilbiblabalou est un emprunt non dissimulé à Saint Seiya et le parcours d’Artu dans la tour fait écho à celui de Sangoku (le vrai). Malgré toutes ces références, Dofus développe une personnalité propre, faite de situations loufoques et de jeux de mots. La narration est rapide et le dessin original même si le style employé reste controversé quant au rendu final de cette technique réalisée au marqueur. Le trait est ainsi très cartoon, privilégiant la profondeur au détail des décors. Ce manfra (manga à la frenchy) débute de belle manière et sa lecture est divertissante.