L'histoire :
Double.me est le réseau social numéro 1. Tout le monde a l'application sur son smartphone et se fait solliciter par une extension proposée par les créateurs : Résurrection. Grâce à celle-ci, les utilisateurs de Double.me qui viendraient à mourir verront un avatar virtuel géré par une intelligence artificielle continuer à interagir auprès de leurs proches. Aiko et Eri sont deux lycéennes se servant énormément de Double.me, même si la première a déjà subi certains désagréments comme du harcèlement. Du coup, les relations entre la lycéenne et son père ne sont pas très simples, surtout qu'elle ne lui a pas dit qu'elle se sentait encore suivie. Les deux amies sont également amoureuses du beau Dosan et n'hésitent pas à créer un faux profil sur Double.me pour rendre la petite copine de ce dernier jaloux. Après avoir passé une journée à critiquer Cho, la chérie de Dosan, Aiko et Eri continuent de plaisanter sur le sujet une fois chacune chez elle. Le souci est que la seconde entend quelqu'un entrer chez elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En l'espace de quelques années, les réseaux sociaux se sont fait une place de choix dans l'existence de tout un chacun. Facebook ou encore Twitter et Instagram sont des noms qui résonnent aux oreilles de n'importe qui. Si leur utilisation peut aussi bien être vertueuse que commerciale, certains détournent leurs fonctions à des fins plus obscures. Double.me explore les limites de ces créations en mettant en avant une application d'un nouveau genre et qui est capable de simuler de parfaite manière une personne dont elle a recueilli les données. Le sujet est troublant et en phase avec les craintes actuelles ; en bref : accrocheur. L'histoire va nous faire suivre une lycéenne aux prises avec cette intelligence artificielle, entre autres choses. Le pitch est accrocheur mais la narration manque clairement de finesse. Certains rebondissements sont amenés trop vite, d'autres pas assez, et surtout la direction prise par l'histoire se fait trop classique, moins percutante. La caractérisation des personnages n'est pas amenée de la meilleure des manières, tant et si bien que l'on décroche petit à petit. Visuellement, le résultat suit cette même veine. Les planches des deux tiers de l'album sont très correctes, malgré des fonds de case un peu trop vides, et mais cela baisse clairement en qualité sur la fin. Vraiment dommage.
