L'histoire :
Les phénomènes étranges se poursuivent à Soil où la police semble incapable de résoudre les divers problèmes. Depuis quelques jours, les élèves sont revenus dans les salles de classe, eux qui les désertaient il n’y a pas si longtemps. Pourtant, les professeurs remarquent que certains montrent des marques de coups sur leur visage. Kosaka, la psychologue scolaire, l’a bien vu elle aussi et profite de la fin des cours pour discuter avec un élève. Ce dernier n’est pas très bavard au départ mais lui avoue que bon nombre de phénomènes inexpliqués comme la disparition du sel de l’école, ou des objets placés ici et là, sont l’œuvre des enfants. Le jeune garçon s’apprête à donner quelques éléments importants à la psychologue lorsque d’autres élèves le rejoignent et l’emmènent avec eux pour, soi-disant, aller jouer aux jeux vidéo. Kosaka est effrayée par la prétendue bonhommie de ces jeunes gens. Derrière elle, un tourbillon est visible et, l’instant suivant, elle aperçoit une drôle de silhouette. Baissant les yeux pour comprendre ce qu’il se passe, elle voit alors au coin d’un couloir Misa, une élève disparue, lorsqu’elle les relève...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il ne fait pas bon vivre à Soil ! Depuis maintenant cinq albums, Atsushi Kaneko, le créateur de Bambi (pas le petit faon mais une héroïne déjantée), multiplie les faux semblants et les fausses pistes. La ville est prise d’assaut par d’étranges phénomènes et le mangaka révèle dans cet opus que les instigateurs de tout cela sont les élèves ! Les autres personnages sont perdus devant cette révélation qui n’est bien évidemment qu’une vérité somme toute partielle. Les mystères sont toujours très présents et il y a même quelques apparitions bienvenues comme l’homme au bandeau. L’ambiance thriller des débuts penche progressivement vers le fantastique et l’horreur. Certaines scènes mettent ainsi vraiment la pression, comme par exemple la rencontre entre Kosaka, la psychologue de l’école, et le chef des enfants, ou bien encore la visite de l’hôpital psychiatrique. Même si les desseins de l’histoire ne se profilent pas encore, Atsushi Kaneko intrigue autant qu’il passionne. On ne se lasse jamais de ce titre et l’envie d’en découvrir la fin est très présente. Au niveau du visuel, l’album est toujours aussi soigné et le style de Kaneko d’inspiration burnsienne fait fureur. Soil captive, passionne, et est en train de se faire une place de choix dans les bibliothèques.