L'histoire :
Ce tome apporte quatorze nouveaux chapitres, dont :
L’épaulard : Alors qu’il venait de s’installer dans un coin reculé en bord de mer, Black Jack rencontra un orque blessé et le soigna. Celui-ci revint régulièrement bénéficier de ses soins et se montra très amical. Mais un jour, les pêcheurs du coin annoncèrent qu’un orque venait de tuer 3 enfants…
Chacun pour soi : ne supportant plus la pression, un étudiant veut mettre fin à ses jours en se jetant du haut d’un pont. Il rencontre alors un ouvrier qui va lui payer un repas et tenter de le faire relativiser. Seulement à moitié convaincu, l’étudiant vient de le quitter lorsqu’il apprend aux informations que l’homme vient d’être victime d’un accident de chantier. Se rendant à l’hôpital pour le voir, il va alors assister au combat du docteur Black Jack contre la mort des ouvriers…
Où es-tu mon ami ? : alors qu’il était enfant, celui qui allait devenir Black Jack s’est retrouvé dans un état grave après un accident. Alors que de nombreux enfants et leurs parents étaient venus lui rendre visite, une seule personne, un métis, accepta pourtant de lui donner de la peau pour une greffe au visage. Des années plus tard, le médecin cherche à retrouver la trace de l’ami à qui il doit son visage bicolore…
Soins à la chaîne : dans un hôpital, le médecin en chef a mis en place un nouveau système de gestion des patients : accepter le plus de monde possible à moindre frais. Pour réaliser cela, il ne passe que très peu de temps avec chaque patient. Malgré des journées aux cadences infernales pour le docteur, l’hôpital a de très mauvais revenus. Il accuse alors Black Jack, résidant dans les environs, d’être responsable de cette débâcle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré sa face noir et blanc d’où lui vient son surnom de Black Jack, le célèbre médecin d’Osamu Tezuka nous démontre encore une fois que, dans la vie, tout n’est pas simplement noir ou blanc. D’ailleurs, les graphismes aussi nous le prouvent en nous proposant en début de volume quelques pages en couleurs. Pour le reste, cet album possède de très bonnes planches : découpage dynamique (tout du moins pour l’époque et compte tenu de ce qu’il s’y passe), personnages charismatiques (d’ailleurs, ce tome voit, comme d’habitude, la visite de nombreuses guest stars : Lamp Acétylène, Dr Ochanomizu, Princesse Saphir, Biwamaru…), mise en scène réfléchie… Le trait de l’auteur, ancien et très « cartoon », est déjà presque au sommet de son art, bien que, les recueils de cette série étant non chronologiques, le niveau n’est pas toujours le même d’une histoire à l’autre. Celles-ci sont particulièrement intéressantes, chacune d’entre elles possédant un thème précis ou une morale qui nous fait réfléchir. Et pas de manichéisme ; ici, il s’agit de morales comme en apporte la vie, parfois simples, toujours justes et souvent cruelles. Indispensable.