L'histoire :
Retrouvez le célèbre médecin d’Osamu Tezuka dans des aventures totalement inédites et remplies de guest stars :
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est avec une petite appréhension que l’on ouvre ce manga né d’une idée un peu folle : faire revivre (encore une fois après la version Médecin en noir, également chez Asuka) le célèbre docteur Black Jack, mais remis au goût du jour. Et, fort heureusement, le pari risqué est gagné et l’on prend plaisir à parcourir ces planches dont le message reste finalement assez proche de celui de la série originelle : être humaniste et respecter la vie et le cœur des hommes. Des changements majeurs sont tout de même présents : avant même de parler des graphismes réalisés par l’auteur du manga Battle Royale (Soleil), qui tranchent radicalement avec le style de maître Tezuka et qu’un sticker malheureusement racoleur (pourquoi placer le mot « sanguinolent » ?!) annonce en couverture, les modifications apportées au côté scénaristique de la série se démarquent elles aussi. Le style narratif et la mise en scène sont résolument modernes (tout comme l’histoire qui se déroule de nos jours, ce qui change pas mal de choses), et Black Jack est devenu une sorte de médecin un peu dandy. Le style graphique un peu particulier en déroutera plus d’un mais possède des qualités indéniables : en plus d’une mise en scène soignée de type cinématographique (cadrages, choix des plans, découpage et même flous de filé progressifs), les planches regorgent de détails et d’effets spéciaux travaillés (notamment au travers d’un gros travail de tramage réalisé à l’ordinateur). Malgré tout, le trait réaliste de l’auteur souffre de quelques défauts, comme sa propension à présenter des personnages si longilignes qu’ils en paraissent parfois rachitiques à voir leurs mollets aussi fins que ceux d’une ballerine de 12 ans. Sans parler du premier chapitre un peu racoleur avec son fan service gratuit, on adorera ou on détestera cette version moderne de Black Jack qui se veut avant tout un hommage, comme le montre le nombre de personnages guest stars tirés de l’ensemble des œuvres du maître (un bonus bienvenu vient d’ailleurs expliquer les origines de chacun d’entre eux). On y sent bien toute l’admiration de Taguchi pour Tezuka et cette version Neo poussera sûrement certains des plus curieux à s’intéresser aux travaux cultes réalisés par ce dernier.