L'histoire :
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Là où le trait de Tezuka arrivait à rendre accessible à tous les choses les plus dures, le style de l’auteur de Battle Royale rend ici beaucoup plus glauque. Et cela, couplé au fan-service et sa pléthore de nus inutiles, fait que cette courte série est définitivement à réserver aux adultes, ce qui est un peu dommage en regard de l’œuvre originelle. D’ailleurs, ce sont les deux principaux reproches qu’on pourra faire à ces volumes, le reste étant plutôt appréciable : les graphismes réalistes et la mise en scène de l’histoire à l’époque moderne donnent une autre vision plus proche de nous et provoque une immersion plus grande, les chapitres proposés ont tous un rapport avec des moments importants de la vie de Black Jack (notamment la naissance de Pinoko) et sont remplis par ailleurs de guest stars de toutes les séries du maître, les décors sont variés et bien remplis, le dessin est détaillé et le découpage travaillé, ainsi que les cadrages et la mise en scène globale. En fin de tome, on a le droit à un second hommage, à Franck Miller cette fois, où l’univers de Sin city est repris pour une nouvelle version de la partie « The hard goodbye ». De la même manière que pour Tezuka, le dessinateur garde ici les thèmes principaux et l’ambiance générale pour en ressortir ensuite quelque chose de neuf revu à sa sauce. On appréciera, ne serait-ce que pour l’exercice de style. En conclusion de ce diptyque, on pourra dire que voilà une série, et plus encore dans ce second volume, qui ne manque pas d’atout mais qu’on réservera tout de même aux amateurs les plus ouverts de Tezuka ; les autres auront peut-être du mal à y trouver leur compte.