L'histoire :
En pilotant Zearth, Masaru a écrasé son père qui était en voiture et, en voyant le véhicule aplati, le garçon reste tétanisé. Heureusement, ses camarades parviennent à le secouer et le jeune homme reprend ses esprits. Il trouve un moyen de riposter face à son adversaire et arrive finalement à le battre. Mais, en contemplant l’ampleur des dégâts, les enfants s’interrogent : sont-ils vraiment des héros dans des conditions pareilles ? Ils prennent alors conscience que le jeu est en fait réel et décident de ne plus se battre. Tuckifouette le leur interdit et, au même moment, Masaru tombe de son siège, mort. Voyant que les camarades du jeune homme sont horrifiés et terrorisés, Tuckifouette comprend qu’ils ne connaissent pas les règles du jeu et leur explique donc les bases. Zearth peut bouger grâce la force vitale de son pilote et de ce fait, après chaque combat, ce dernier perd la vie. Kako refuse d’admettre la vérité et s’en prend à Tuckifouette lorsque Dai’Ichi annonce qu’il a entendu une voix : il sera le prochain pilote…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volume nous avait clairement fait ressentir la tragédie et l’horreur qui vont s’abattre sur ces adolescents, et ce deuxième tome va encore plus loin dans l’aspect cruel et sombre. Non seulement les enfants comprennent enfin qu’ils sont vraiment en train d’affronter des monstres et de ravager la ville en même temps, mais ils doivent aussi faire face à leur propre mort tout en sachant que celle-ci est très proche et inévitable. De plus, entre deux combats, ils doivent aussi subir la réalité et tous les mauvais côtés du genre humain : parents qui abandonnent leur famille, commérages, brimades, prostitution, pédophilie... Avec ce caractère résolument glauque et violent, l’ambiance oppressante se fait parfaitement ressentir et on est complètement absorbé par la lecture. Contrairement au scénario, les graphismes sont légers et aériens : le style est assez épuré et l’utilisation du tramage est réduite. Les personnages ont des silhouettes filiformes et des traits assez simples, faisant ressortir leur fragilité. Ce volume est donc une réussite mais, du fait de son contenu, n’est pas à mettre entre toutes les mains. A ce sujet, il est à noter que l’édition française a été légèrement retouchée par l’auteur afin de rendre certaines scènes moins crues, comme par exemple en ajoutant un léger filet de lumière cachant la partie stratégique lors de la scène de pédophilie.