L'histoire :
En plus d’être des beaux gosses, Ren et Jake sont deux mercenaires très réputés pour leurs compétences. Le premier a triché au poker en marquant les cartes et son acolyte lui doit maintenant 20 000 dollars. Pour payer sa dette, Ren l’oblige à démissionner en même temps que lui et tous deux se rendent alors au Japon pour retrouver la sœur de Ren, Mahiro. En effet, leurs parents sont morts et les tuteurs de la jeune fille l’ont mise à la porte après avoir pris possession de la demeure familiale. Elle a été recueillie par un restaurant de râmens tenu par un couple et, après les cours, elle réalise des livraisons pour eux. Tard le soir, elle effectue encore un petit boulot supplémentaire pour gagner de l’argent et se payer ses études. Jake et Ren finissent par la retrouver mais lui parlent alors en anglais et la demoiselle ne comprend rien. Les deux mercenaires ne cherchent pas à s’expliquer plus que ça et l’embarquent donc dans leur voiture pour la ramener chez elle. Ren chasse de façon musclée les occupants et Mahiro est persuadée que les deux hommes sont des yakusas à qui ses tuteurs l’ont vendue.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Crown est issu de la collaboration entre Shinji Wada, dont c’est la première œuvre à nous parvenir en France, et de Higuri You que nous connaissons déjà avec des titres tels que Cantarella (aux éditions Asuka) et Ludwig II (chez Panini Comics). De prime abord, le scénario est plutôt risible avec les orphelins héritiers d’un pays inconnu et la princesse qui a ses deux gardes du corps aussi balèzes que beaux gosses. Mais l’auteur développe l’intrigue de façon légère et comique, ce qui rend la lecture amusante à défaut d’être passionnante. Pour ce qui est des graphismes, on est dans le shôjo classique avec des personnages fins et élancés et un style très épuré. Les décors sont peu présents et le découpage n’est pas original non plus. Si les filles sauront apprécier les beaux gosses, le lectorat masculin n’est pas oublié avec quelques scènes de fan service. Malgré un scénario pauvre et des graphismes moyens, ce premier volume se révèle sympathique mais il reste néanmoins réservé à ceux qui ne sont pas trop exigeants sur la qualité scénaristique.