L'histoire :
Le monde n’est plus celui que l’on a connu depuis que le feu nucléaire a tout ravagé. L’humanité a survécu tant bien que mal et de véritables bandes organisées se sont formées, harcelant les survivants en leur volant les rares denrées qu’ils trouvent. Une bande de motards traversent des ruines en criant à tout va qu’ils viennent de massacrer le village de Nido. Sur le chemin, trois hommes qui s’étaient cachés à leur passage fondent en larmes en apprenant qu’aucun n’a survécu : c’était leur village. Les motards roulent toujours mais voient soudain un homme assez grand marchant au beau milieu de la route. Ils s’arrêtent alors mais sont surpris lorsqu’ils l’entendent leur dire de dégager. Le chef de la bande se lève et lui demande de les rejoindre car sa carrure devrait bien servir la bande. Le type refuse en bloc, énervant le motard qui le frappe alors avec une chaîne en fer. Mais le voyageur évite le coup et le frappe à son tour. L’instant suivant, le corps du chef explose ainsi que l’immeuble derrière lui. Voyant cela, les motards se jettent tous sur lui mais le type saisit la moto du défunt leader et les frappe avec !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Profitant du statut culte placé autour de leur série phare, Hokuto no Ken (chez Asuka), plus connue sous nos latitudes sous le nom de Ken le survivant, les créateurs du titre (le scénariste Buronson et le dessinateur Tetsuo Hara) ont développé de nouvelles séries dérivées de l’univers qu’ils avaient mis en place. C’est ainsi que nous eûmes droit à la préquelle Fist of the north star (chez Asuka) et maintenant à La légende de Raoh. Si la première série restait dans la droite lignée de la série mère, la seconde vise un nouveau public puisque le poste de dessinateur a été confié à Yuko Osada. Le mangaka s’était illustré ces derniers mois avec deux séries à succès : Toto ! The wonderful adventure ! (chez Panini) et C(si : ) (chez Doki-Doki). Ses dessins dynamiques et au trait fin et détaillé semblait ne pas pouvoir s’appliquer à l’univers violent et apocalyptique de Ken, mais il n’en est rien puisque la greffe prend immédiatement ! L’éloge du résultat est par contre moins dithyrambique concernant le scénario qui reste assez typique de ce que peut proposer Buronson. Celui-ci se complaît à nous resservir ses mêmes idées déjà développées dans Japan et Oh-Roh (tout deux chez Glénat), à savoir la prise de pouvoir par la force d’un seul homme. Heureusement, pris dans la lecture, on ne se rend pas vraiment compte de cela tant le visuel nous emballe. Une mise en bouche que l’on espère suivie de tomes plus originaux !