L'histoire :
Paris, à l’époque de Louis XV. Torin Vermogh, un écrivain, a presque terminé d’écrire son livre des psaumes. En effet, il vient de tuer et de décapiter une jeune fille vierge et le sang de cette dernière lui procure toute l’inspiration nécessaire pour achever son œuvre. Tout à coup, il se rend compte que la tête de la morte se met à pleurer du sang. Malheureusement, il n’a pas le temps de s’y intéresser plus longtemps car il est interrompu par l’arrivée de la police. Les policiers pénètrent de force son domicile et sont horrifiés par la découverte macabre qu’ils y font : une jeune fille est pendue à un crochet tandis qu’une grande quantité de membres humains sont répartis un peu partout dans la pièce. Torin décide alors de s’enfuir par les toits en emportant avec lui son précieux livre, mais une femme fait son apparition devant lui et se présente comme étant le chevalier Sphinx. Elle lui réclame le livre des psaumes tout en le menaçant d’une épée, mais l’écrivain se transforme alors en gargouille et se jette sur la femme.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce titre s’inspire de la vie du personnage historique du Chevalier d’Eon, connu pour son travestissement et ayant travaillé au « Secret du Roi », un service secret de renseignements. L’auteur s’est donc basé sur sa vie pour créer son personnage avant de s’éloigner dans le fantastique et l’horreur et ce, pour un résultat moyen. En effet, le scénario est intéressant mais le mélange de littérature gothique et de mythologie égyptienne est un peu déconcertant. Quant à la qualité graphique, celle-ci est plutôt inconstante puisque certaines planches sont travaillées tandis que d’autres ressemblent à des esquisses non terminées. Les décors sont peu présents et les cases sont surtout remplies avec des traits dynamiques et du tramage de fond. Le trait du dessinateur est appuyé, ce qui renforce l’aspect sombre de l’histoire mais peut parfois aussi alourdir les dessins. Pour ce qui est des personnages, ceux-ci sont expressifs mais ont parfois des problèmes de silhouettes, comme des bras ou des jambes à rallonge. An final, ce premier volume nous laisse un peu mitigé et l’on attend de voir la suite pour un avis définitif.