L'histoire :
D’Alembert et D’Eon invoquent la cousine de ce dernier, Elénéare, afin d’obtenir enfin des réponses. Celle-ci finit par leur apparaître et les rats témoins de ce rituel se dépêchent d’aller prévenir leur poète de maître. Des cartes de divination tournent autour de l’âme d’Elénéare et D’Eon lui pose des questions sur sa soeur et sur l’ennemi. Aussitôt, un paquet de cartes se forme devant le chevalier mais, avant qu’il ait pu en prendre une, Elénéare refuse de répondre à la moindre interrogation. Elle juge en effet que D’Eon manque de volonté et craint les réponses attendues. Cependant, le chevalier réfute ces doutes et déclare ne pas connaître la peur. Elénéare accepte alors de lui tirer les cartes : les quatre qui ressortent lui indiquent le passé, le présent, le défi au présent et l’avenir. Alors qu’Elénéare explique les significations de chacune d’elles, D’Alembert remarque que quelqu’un approche d’eux malgré la garde des gargouilles qu’il a mise en place…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel opus nous apporte des révélations en début et fin de volume. En effet, la séance de divination nous permet de comprendre un peu mieux le lien qui unit D’Eon à sa sœur et les dernières pages nous dévoilent une partie du plan du comte de Saint-Germain. Pour autant, le tout reste encore assez flou et la véritable révolution réside en la métamorphose du chevalier qui accepte enfin pleinement sa dualité. Les combats ont également la part belle et se trouvent au cœur de l’intrigue mais, une fois de plus, le flot de jeux de mots a tendance à plomber le rythme et fatiguer le lecteur. Par ailleurs, les graphismes se sont quelque peu améliorés quant aux scènes d’action qui sont plus fluides. Pour le reste, l’ensemble conserve sa qualité et son visuel gothique rappelant l’univers de Tim Burton (principalement Beetlejuice par certains costumes et surtout par le poète aux rats) : personnages stylisés et vêtements rococos, découpage dynamique, tramage abondant, décors soignés (quand ils sont là)… En résumé, malgré son lot de révélations et d’action, les tournures de langage plombent le rythme. Dommage.