L'histoire :
Yukié a franchi le cap et s’est donnée à son professeur mais à peine ont-ils fini de faire l’amour que la jeune étudiante voit d’une autre façon son partenaire. Elle lui annonce même qu’elle le quitte mais son amant prend mal la nouvelle et se suicide. Quelques temps plus tard, elle retourne voir son père mais ce dernier a bien changé depuis son départ. Son apparence s’est féminisée, il a du rouge à lèvres et sa voix est aigue. Il lui avoue avoir entendu parler de ce qui est arrivé et se réjouit de voir qu’elle est devenue une traînée. Il se jette alors sur sa fille croyant sentir l’odeur d’un homme et commence à la déshabiller. Yukié se débat mais n’arrive pas à se défaire de l’étreinte de son père qui finit par la violer. La jeune femme part dès le lendemain sur les traces de sa mère et cela l’emmène jusqu’à un quartier de plaisir. Elle l’y trouve et se présente directement à elle. Sa mère lui annonce que celui qu’elle croit être son père ne l’est pas en réalité. Elle avoue aussi être terriblement jalouse de sa beauté avant de fondre en larmes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volet assez intéressant, le scénario d’Hideo Okazaki prend une tournure pour le moins navrante. Si précédemment, la relation entre Yukié et son professeur avait un intérêt à cause de la polémique qu’elle suscitait, le second volet nous montre la jeune femme comme un objet sexuel. On pourrait penser que ceci sert à montrer le désarroi de Yukié mais on a plutôt l’impression de suivre une succession de scénettes assez crues se terminant par les larmes de l’étudiante. Les thèmes traités ont beau être nombreux, tous tournent autour du sexe, ils sont insipides. Pire, le tome est profondément ennuyeux, cela est un véritable exploit quand on voit que les textes sont si peu présents et, en plus, on ne s’attache pas un seul instant à la pauvre malheureuse qu’est Yukié. Espérons que le prochain et ultime volet redresse la barre, ce qui ne devrait pas être trop dur à faire… Heureusement que pour contrebalancer tout ça, les dessins de Kazuo Kamimura sont là. Ceux-ci, malgré leur grand âge, plus d’une trentaine d’années, sont encore très corrects. Ce second tome est une véritable déception, qui on l’espère se verra sauvée du bûcher par la suite à venir.