L'histoire :
Dans son hallucination, Eiri aperçoit Cosette assise dans un fauteuil et s’approche d’elle. C’est alors que tout devient noir et le jeune homme a l’impression de tomber. Puis, il se retrouve dans un souvenir de Cosette. Là, la demoiselle gronde son chat qui vient de faire ses griffes sur l’horloge. Il voit ensuite Cosette parler avec un illustrateur, un dénommé Marcello, qui veut immortaliser le portrait de la jeune fille. Seulement, l’homme est plutôt sinistre et tout le monde déconseille à Cosette de s’approcher de lui. Cependant, cette dernière n’a pas peur de lui et elle s’entend même très bien avec le peintre. Les gens se mettent alors à jaser et s’inquiètent pour Cosette qui ne semble pas se rendre compte du regard que lui porte Marcello, tel un prédateur qui regarde sa proie. Plus le temps passe, plus le peintre est obsédé par le rouge des lèvres de la demoiselle. N’arrivant pas à trouver une couleur aussi intense, il se met à serrer un morceau de verre dans sa main, jusqu’à se faire saigner. En voyant les gouttes de sang perler, il a alors une révélation : c’est cette couleur qu’il lui faut !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume ennuyeux et répétitif où Cosette devenait l’obsession d’Eiri, ce deuxième et dernier opus s’ouvre sur les souvenirs de Cosette et son assassinat. Malheureusement, l’ambiance angoissante ne prend pas et, au bout de quelques pages, on a déjà compris tout ce qui a conduit à la mort de la jeune fille. La deuxième partie de ce tome est constituée d’une sorte de délire fantasmagorique plein de longueurs où Eiri doit choisir entre la vie et Cosette. On ne parvient pas à s’immerger dans l’histoire et le caractère trop prévisible du déroulement de l’intrigue a tendance à nous ennuyer. Malgré les quelques cases au rendu crayonné, les dessins sont eux aussi décevants et ne font absolument pas honneur au côté gothique de Cosette. Les personnages ne dégagent pas d’émotion et ne sont pas soignés, le tramage alourdit les cases et les décors ne sont quasiment jamais présents. Au final, ce diptyque n’aura pas su nous convaincre, que ce soit avec son scénario ou ses graphismes.