L'histoire :
Un barrage est formé sur la route en pleine nuit. Midnight, un conducteur de taxi, est prévenu par la police que les inspecteurs recherchent un jeune garçon d’une dizaine d’années, plutôt petit, avec une chemise à carreaux, car celui-ci distribuerait du chocolat empoisonné. Midnight dit ne rien savoir et poursuit sa tournée. Il se dirige vers la coopérative maritime, là où a été trouvée l’une des tablettes de chocolat. Le conducteur de taxi cherche alors dans les alentours et découvre un petit garçon correspondant au signalement. Celui-ci est en train d’enterrer des mouettes, mortes à cause d’un dégazage sauvage, et il confie à Midnight que ces oiseaux étaient ses seuls amis et qu’il les vengera. Notre conducteur propose alors de le ramener chez lui, mais il a bien compris qu’il s’agissait de l’enfant qui distribue le chocolat empoisonné et cherche à savoir comment il a pu obtenir ce poison. Il s’avère que le père du petit possède une usine d’engrais. Midnight cherche ensuite à trouver qui pourrait bien être le marin qui aurait pris la tablette laissée par l’enfant sur le quai. Mais notre chauffeur ne sait pas dans quoi il a mis les pieds…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Midnight est une série en 4 tomes d’Osamu Tezuka, le célébrissime mangaka ! Cette série fut d’ailleurs l’une des dernières qu’il eut l‘occasion de réaliser avant sa mort. L’histoire nous fait suivre la vie nocturne d’un chauffeur de taxi dont chaque client va vivre des aventures. Original, me direz-vous. Et bien pas tant que ça, puisque Tezuka applique une recette similaire à son autre série BlackJack (édité chez Asuka), c'est-à-dire des petites aventures ne durant que le temps d’un chapitre. Le souci est que Midnight n’apporte pas grand-chose de nouveau après la lecture de BlackJack. Le médecin marron fait d'ailleurs une apparition remarquée dans le 10ème chapitre, ainsi la boucle est bouclée. Ce style narratif avait aussi été employé sur Nanairo Inko (chez Asuka) mais la différence est que la série présentait une relecture d’une grande pièce de théâtre à chaque chapitre. Ici, point de cela, juste des histoires quotidiennes passées à la moulinette de Midnight. Le bilan n’est pas non plus totalement mauvais : on suit les pérégrinations de ce chauffeur sans déplaisir et les dessins de Tezuka sont toujours aussi cartoon ! Ce premier tome de Midnight n’est guère indispensable pour le quidam qui préférera sans aucun doute possible une des autres œuvres majeures du maître, mais les fans (ou les collectionneurs), quant à eux, l’ont sûrement déjà !
