L'histoire :
Kuba va trouver Someya pour lui demander de sortir avec un ami garagiste, un dénommé Honda. Ce dernier a vu Someya travesti en fille et tient absolument à « la » revoir. Kuba n’a pas dit la vérité à son ami car celui-ci est trop têtu : il vaut mieux qu’il découvre la vérité par lui-même. Acceptant moyennant une compensation, Someya arrive travesti au garage de Honda. Toutefois, il prend une voix très grave et une gestuelle très masculine pour faire comprendre qu’il est en réalité en homme. Si les employés de Honda comprennent immédiatement, Honda ne percute pas et invite même Someya à déjeuner. Amusé, Someya accepte de le suivre dans un petit restaurant miteux où le garagiste est populaire. Là, ils discutent tranquillement jusqu’à l’arrivée de la petite sœur de Honda. Jalouse, celle-ci critique Someya pour son look avant de réaliser qu’il s’agit d’un travesti. Honda comprend enfin la situation mais prend la défense de Someya qui sent alors con cœur chavirer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dérivée de No money, l’histoire de No secrets s’intéresse au personnage de Someya, un travesti qui tient un bar à hôtes et qui va ici tomber amoureux d’un garagiste droit mais idiot. Le synopsis ne vole certes pas très haut mais se montre pourtant plus intéressant que celui de la série dont il est tiré. En effet, en plus d’une histoire d’amour intéressante entre deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, on a également le thème du droit à la différence et celui de l’acception de soi qui en ressortent clairement. C’est d’ailleurs cela qui est le plus intéressant car Someya nous livre un portrait plutôt touchant, celui d’un homme fragile qui se sent femme et dont les relations familiales sont compliquées. Sans aller jusqu’aux larmes, il faut admettre que son récit est touchant et rend le personnage assez attachant. Du côté de sa romance, celle-ci est fort prévisible mais la dose d’humour qui surplombe cela aide l’intrigue à être plus digeste. A noter que connaître No secrets sert uniquement à comprendre les pages d’introduction avec Kuba, les autres risquant d’être peut-être un peu déstabilisés, mais que ce n’est pas pas véritablement nécessaire. Quant aux graphismes, on reconnaît sans peine le style de l’auteur mais les silhouettes sont toutefois mieux gérées. En tout cas, ce one-shot est une vraie bonne surprise : à essayer.